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 III. Architecture ogivale

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Edmond
Edmond
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Date d'inscription : 30/06/2018
Age : 73

III. Architecture ogivale Empty
MessageSujet: III. Architecture ogivale   III. Architecture ogivale EmptyMer 19 Déc - 22:44

.
Apparition du style ogival.

C'est au douzième siècle que d'habiles et hardis constructeurs, — car le mot architecte n'apparaît que longtemps après, — accompliront dans l'art de bâtir cette grande révolution qui fait succéder aux lourds édifices romans les merveilleuses constructions dites ogivales, par suite de la substitution de l'ogive au plein cintre employé jusque-là.

III. Architecture ogivale Livre-2-chapitre-3-1
L'ogive.

Plus gracieuse que le plein cintre, elle était plus résistante à la poussée 
des voûtes. Elle date du douzième siècle.

Il est prouvé que les premières églises gothiques furent bâties dans l'Ile-de-France, la province dont Paris était la capitale, et notamment dans la région du Nord. Ce sont, entre autres, la cathédrale de Noyon, celle de Beauvais, Saint-Évremond de Creil, Saint-Germer, toutes églises du département de l'Oise ; ces constructions datent de la première moitié du douzième siècle, — 1120 à 1140 ; — le style ogival est donc né dans l'Ile-de-France.

III. Architecture ogivale Livre-2-chapitre-3-3
Arcs-boutants.

Ils remplaçaient, au treizième siècle, les lourds contre-forts romans. 
Ils sont surmontés de pinacles et servent d'échappement aux eaux pluviales, 
qui s'écoulent par de gracieuses gargouilles.

III. Architecture ogivale Livre-2-chapitre-3-2
Balustrades.

Les clochers et les tours des églises gothiques étaient reliés entre eux par des 
balustrades composées d'une série d'arcs ogivaux ornés de sculptures.

Caractères de l'architecture ogivale.

L'architecture du treizième siècle est surtout religieuse ; les constructeurs ne s'occupent que des églises. Les vaisseaux s'allongent et augmentent de hauteur. Les fenêtres, dites à lancettes, sont longues et étroites ; les voûtes deviennent plus minces aux dépens des nervures et, par suite, beaucoup plus légères.Tout, dans le monument, devient motif à décoration : les arcs-boutants, qui soutiennent les hauts murs, viennent aboutir à des contreforts surmontés de pinacles ; le couronnement de l'édifice reçoit une balustrade en pierre ; au-dessus des portails principaux de l'église sont de grandes ouvertures appelées roses ou rosaces, composées de nombreuses colonnettes se réunissant au centre ; des dais sont appliqués aux niches des statues. Les tours et les flèches s'allongent et atteignent à des hauteurs prodigieuses. La décoration est entièrement fournie par la flore française : feuilles de chêne, de rosier, de saule, de trèfle, etc. ; les crochets qui décorent les chapiteaux et les arêtes des flèches sont enroulés et peu ouverts, comme des bourgeons ; les figures sculptées sont encore empreintes d'une naïveté charmante. Des vitraux peints, hauts en couleur, de tons vigoureux, mais harmonieux, ornent les fenêtres et les rosaces.

III. Architecture ogivale Livre-2-chapitre-3-4
Rosace gothique du treizième siècle.

Au-dessus du portail des églises de style ogival se trouvait une rosace composée de
 colonnettes partant de la circonférence pour se réunir au centre.

C'est sous le règne de saint Louis que l'architecture ogivale arrive à son apogée.

Notre-Dame de Paris.

La plus belle et la principale des églises gothiques de Paris est Notre-Dame.

Sur l'emplacement du monument des Nautes, on avait déjà construit une église à la fin du quatrième siècle. Nous ignorons quel en fut le sort ; mais il est certain qu'au douzième siècle, lorsque Maurice de Sully, soixante-douzième évêque de Paris, entreprit de rebâtir la cathédrale, il existait à cet endroit deux églises : Saint-Etienne et Sainte-Marie.

III. Architecture ogivale Livre-2-chapitre-3-5
Chapiteaux.

Les chapiteaux de l'époque ogivale sont ornés de feuilles et de fleurs empruntées à la 
flore française et merveilleusement sculptées.

A la mort de Maurice de Sully, l'abside était terminée, la nef très avancée. La grande façade ne fut commencée que sous Philippe-Auguste ; sous Louis IX, Jean de Chelles, le seul architecte de Notre-Dame dont le nom soit parvenu jusqu'à nous, construisit la porte rouge, les portails du transept et les premières chapelles qui le suivent. On peut lire encore sur ces bâtiments la date où ils furent achevés : 1257.

III. Architecture ogivale Livre-2-chapitre-3-6
Fleuron, pinacle, crochet.

1. Fleuron, petit ornement emprunté au règne végétal. — 2. Pinacle, sorte 
de colonnette surmontant les contreforts gothiques. — 
3. Crochet, petit ornement s'appliquantaux chapiteaux, clochetons, etc.

Jusqu'au dix-huitième siècle la cathédrale ne paraît pas avoir subi de grands changements ; mais à partir de Louis XIV, en 1699, l'exécution du vœu de Louis XIII et, plus tard, les restaurations maladroites faites sous Louis XV 1, Louis XVI et le premier Empire altérèrent profondément sa physionomie. Enfin, en 1845, l'État confia à Lassus et à Viollet-le-Duc la restauration entière du monument, et l'on peut dire que ces deux éminents architectes le sauvèrent de la ruine.

Aujourd'hui, l'antique église a repris sa splendeur primitive : la flèche est rétablie ; le portail principal a été restauré ; de nouveau, on y admire la belle figure du Christ sur le trumeau qui divise la porte principale, et, au tympan, la superbe scène du Jugement dernier ; les statues des rois et des saints sont replacées dans leur niches ; toutes les parties de l'édifice ont été l'objet de restaurations d'une habileté extrême ; la lourde sacristie de Soufflot a fait place à l'élégante sacristie actuelle.

La façade de Notre-Dame a un développement de 40 mètres ; l'église a 130 mètres de longueur intérieure sur 48 de largeur aux transepts ; son élévation est de 35 mètres ; les tours ont 68 mètres de hauteur.

La cathédrale était autrefois entourée, au nord, d'un groupe d'habitations qu'on appelait le cloître ; c'était la résidence des chanoines, qui entraient directement dans leur église par la porte rouge. On peut voir encore quelques débris de ces vieilles maisons rue du Cloître-Notre-Dame, rue Chanoinesse et rue des Chantres. A la nuit, chaque rue était fermée et nul étranger ne pouvait s'introduire dans le cloître.

Au sud, s'élevait l'archevêché, autrefois simple évêché, construit en 1161 par Maurice de Sully ; avec sa tour et ses murailles crénelées, il avait l'aspect d'un château fort. Tout ce qui restait de ces constructions anciennes disparut au commencement de notre siècle ; les bâtiments du dix-huitième siècle furent pillés et démolis dans une émeute de février 1831. Leur emplacement est occupé aujourd'hui par la nouvelle sacristie et un square.

III. Architecture ogivale Livre-2-chapitre-3-7
L'archevêché.

Élevé par Maurice de Sully lors de la reconstruction de Notre-Dame, il fut entièrement rebâti 
par le cardinal de Noailles (dix-huitième siècle). Il a été détruit dans une émeute, en 1831.

La place du parvis, elle aussi, a bien changé d'aspect : à gauche de Notre-Dame, se trouvait, dans l'ancien parvis, l'église Saint-Jean-le-Rond, qui servit longtemps de baptistère à la cathédrale, et sur les marches de laquelle fut trouvé, en 1717, l'enfant qui devait s'appeler plus tard Jean-le-Rond d'Alembert. Cette église fut démolie en 1748 ; à droite, était l'entrée de l'Archeveché ; en avant, du même côté, s'élevaient les bâtiments de l'Hôtel-Dieu.

Le parvis proprement dit date de la fondation même de l'église : parvis, en vieux français, veut dire paradis. C'est là qu'on amenait les condamnés faire amende honorable, une torche à la main, et entendre la lecture de leur arrêt de mort.

III. Architecture ogivale Livre-2-chapitre-3-9
Ancien parvis Notre-Dame.

Le parvis Notre-Dame était orné d'une statue et d'une fontaine qui furent détruites 
en 1749. A droite, se trouvaient les bâtiments de l'Hôtel-Dieu ; au pied de la tour
 septentrionale était l'église Saint-Jean-le-Rond. Le parvis actuel date du 
second Empire, époque de la construction du nouvel Hôtel-Dieu.

1. Soufflot, l'architecte du Panthéon, fit démolir le trumeau qui séparait en deux la porte occidentale et entailla le tympan du Jugement dernier, pour y placer une nouvelle porte.

La Sainte-Chapelle.

Notre-Dame n'est pas la seule église du treizième siècle que possède Paris. Non loin d'elle on en voit deux autres : la Sainte-Chapelle et Saint-Julien-le-Pauvre.

La Sainte-Chapelle, le plus parfait des monuments du gothique pur en Europe, fut bâtie par Louis IX en 1245.

Cet édifice se compose de deux étages : la chapelle basse, destinée aux gens de l'enceinte du palais ; la chapelle haute, réservée au roi et à sa famille. Pour donner à son monument plus d'élégance et de clarté, l'architecte, Pierre de Montereau, rejeta sur des contreforts extérieurs toute la portée de ses voûtes ; les murs de clôture se réduisirent à l'épaisseur de simples piliers, et des verrières immenses, de la plus grande magnificence au point de vue de la composition et de la couleur, firent de la Sainte-Chapelle une véritable merveille.

III. Architecture ogivale Livre-2-chapitre-3-8
La Sainte-Chapelle.

En 1837, la restauration de ce monument fut décidée : les architectes Duban, Lassus et Viollet-le-Duc, avec un talent remarquable, redonnèrent à l'édifice de Pierre de Montereau son ancienne splendeur ; la flèche, dessinée par Lassus, fut rétablie d'après le modèle de celle qui avait été reconstruite au quinzième siècle ; les verrières furent restaurées, et l'intérieur reprit sa riche parure de statues et de décorations. M. Bœswilwald a repris, en 1857, la succession de M. de Lassus. Depuis cette époque, il a achevé la chapelle haute et son beau dallage, la restitution complète de la chapelle basse, les deux grandes portes sculptées qui donnent accès dans les deux étages de l'édifice, le mobilier des autels, les boiseries, etc. Il reste encore à réparer l'abside et le côté nord du monument, qui présentent les mêmes dégradations dans leurs parties hautes. Ces travaux pourront être promptement terminés et le monument débarrassé de ses échafaudages, le jour où les crédits nécessaires seront alloués d'un seul coup, au lieu d'être répartis par annuités très faibles.

Autres églises ogivales.

L'origine de Saint-Julien-le-Pauvre remonte aux premiers siècles de l'ère chrétienne : les maisons dépendant de cette basilique servaient d'hospice ou de logis aux pèlerins, aux voyageurs pauvres, dont saint Julien était le patron :

Saint-Julien qui héberges les chrestiens.

Vers la fin du douzième siècle, l'église actuelle fut reconstruite ; très simple extérieurement, elle offre à l'intérieur un précieux spécimen de l'architecture gothique : les détails des sculptures, principalement les chapiteaux, sont d'une variété et d'un goût exquis.

III. Architecture ogivale Livre-2-chapitre-3-10
Eglise Saint-Julien-le-Pauvre.

Cette église, qui date du douzième siècle, est un précieux monument du style gothique.
 Elle renferme à l'intérieur de curieuses sculptures.

Réunie pendant le dix-septième siècle aux bâtiments annexes de l'Hotel-Dieu, cette église en devint la chapelle ; mais depuis longtemps on n'y célèbre plus aucun office.

Le prieuré de Saint-Martin-des-Champs avait été fondé en 1060, par le roi Henri Ier, et depuis il ne cessa de s'agrandir et de prospérer.

L'église du prieuré, construite au milieu du douzième siècle, est actuellement la plus ancienne église ogivale de Paris. Le réfectoire est un chef-d'œuvre de l'architecture du treizième siècle, attribué a Pierre de Montereau.

Le Conservatoire des Arts-et-Métiers remplace, depuis 1798, le prieuré, dont on retrouve encore facilement aujourd'hui presque toutes les parties principales.

Parmi les églises qui datent de cette époque, nous citerons Saint-Jacques-la-Boucherie et Saint-Paul.

L'église Saint-Jacques-la-Boucherie, en grande partie construite au treizième siècle, ne fut pourtant terminée qu'au seizième. Elle fut démolie en 1797, et un marché de friperie en occupa l'emplacement. En 1836, l'Etat acquit la belle tour achevée sous Louis XII, en 1508, et que nous voyons aujourd'hui au centre du square qui porte son nom.

De l'église Saint-Paul, il ne reste rien ; elle devint la paroisse des rois de France, lorsqu'ils habitèrent l'hôtel Saint-Paul, et fut très agrandie au quatorzième siècle.

On peut enfin citer l'église Saint-Pierre-de-Montmartre, qui, bien que remaniée depuis le treizième siècle, est encore fort intéressante à visiter.

Maisons du treizième siècle.

Quelques villes de province ont encore des maisons datant du treizième siècle : il n'y en a plus une seule à Paris ; mais, par analogie, on peut se figurer leur aspect. C'étaient, pour la plupart, des maisons en pierre, de deux ou trois étages, au toit pointu, et dont les angles étaient souvent flanqués d'une tourelle. A la hauteur du premier étage, un large auvent avançait au-dessus de la rue et abritait les chalands de la boutique située au rez-de-chaussée.

Les boutiques ne ressemblaient guère non plus à nos magasins d'aujourd'hui : elles offraient une large ouverture cintrée qui, la nuit venue, se fermait par un volet. Les marchandises à vendre étaient ainsi exposées en un étalage, derrière lequel se tenait le marchand ; pour pénétrer dans la boutique, chose rarement nécessaire, il fallait entrer par l'allée de la maison. Cette disposition se trouve encore dans les vieilles maisons de beaucoup de cités provinciales.

Monuments du quatorzième siècle.

Le quatorzième siècle et toute la première moitié du quinzième (1300-1450) sont une période de guerres avec l'étranger et de guerres civiles presque continuelles. Paris en fut toujours le théâtre ou en reçut le contre-coup, si bien que, pendant ces cent cinquante années, on songea moins à y bâtir des églises que des remparts ou des châteaux forts. Comme église, nous ne voyons guère à citer pour cette période que celle de Saint-Leu, construite en 1320, dont le portail est rue Saint-Denis, et dont le chevet est en façade sur le boulevard de Sébastopol. Ce chevet est beaucoup plus moderne, car il fut achevé vers 1612 ; mais toute la nef et le portail datent du quatorzième siècle.

On voit à Saint-Leu un tableau représentant la légende du soldat suisse qui frappa de son épée une statue de la Vierge, au coin de la rue aux Ours ; le sang en jaillit aussitôt. Le soldat fut arrêté et pendu sur le lieu de son crime ; la statue miraculeuse fut gardée en grande vénération à Saint-Martin-des-Champs. Jusqu'à la Révolution, l'usage subsista de promener tous les ans dans les rues de Paris un mannequin habillé en suisse, qu'on brûlait le soir au coin de la rue aux Ours, où plusieurs cierges étaient allumés.

Non loin de là avait été fondé, également au quatorzième siècle, un couvent très important, ou pour mieux dire une sorte d'hôpital consacré à saint Jacques, et destiné à héberger les nombreux pèlerins qui traversaient alors la France pour aller faire leurs dévotions à Saint-Jacques de Compostelle, en Espagne ; ce couvent fut supprimé en 1790 et ses bâtiments disparurent peu de temps après. Il y a quarante ans environ, en construisant une maison sur son emplacement, on retrouva dans le sol divers débris de l'antique hôpital, et le souvenir s'en est perpétué dans l'enseigne d'un magasin de nouveautés qui occupait naguère la maison élevée à cet endroit : Aux statues de Saint-Jacques.

Couvent des Billettes.

Bien que le quatorzième siècle soit, moins que le précédent, le siècle des couvents, Paris en vit encore se fonder à cette époque. La petite rue des Billettes, non loin de l'Hôtel-de-Ville, rappelle le nom de l'un d'eux : le couvent des Carmes Billettes, fondé sous le règne de Philippe-le-Bel avec son autorisation.

III. Architecture ogivale Livre-2-chapitre-3-11
Couvent des Billettes.

Il ne reste de ce couvent, construit au quatorzième siècle, qu'un joli cloître autour
 duquel est installée une école protestante.

L'histoire de cette fondation mérite d'être racontée, car elle montre jusqu'où allaient, à cette époque, la superstition et le fanatisme. Un juif, nommé Jonathas, avait prêté de l'argent à une pauvre femme ; il s'engagea à lui faire remise de sa créance si elle lui apportait une hostie consacrée. Celle-ci le promit, accomplit sa promesse, et le juif entreprit de transpercer l'hostie. N'y pouvant réussir, il essaya de la faire bouillir ; mais à chaque fois, dit la légende, des flots de sang jaillissaient sur lui. Épouvanté, le juif appela à l'aide ; il fut forcé de révéler l'opération sacrilège qu'il avait tentée. Saisi aussitôt, il fut condamné à d'affreux supplices ; sa maison fut démolie et, en signe d'expiation, on décida d'élever un établissement religieux sur l'emplacement qu'elle occupait.

Il nous en reste un fort joli cloître reconstruit au quinzième siècle. Dans ses bâtiments est maintenant installée une école protestante.

Châteaux forts du quatorzième siècle. La Bastille. Le Louvre.

La Bastille, qui fut le principal des châteaux forts de cette époque, n'était pas autre chose, à l'origine, qu'une porte fortifiée de l'enceinte de la ville.

On l'appelait alors la bastide Saint-Antoine. En 1370, le prévôt de Paris, Hugues Aubriot, posa la première pierre de la terrible forteresse, qui fut, pendant toute la durée de l'ancien régime, la plus redoutable et la plus odieuse des prisons.

La Bastille était flanquée de huit tours, dont quatre du côté de la ville et quatre du côté du faubourg Saint-Antoine. L'entrée était en face de la rue Saint-Antoine ; puis il fallait franchir deux ponts-levis et passer devant un nombre infini de sentinelles, avant de se trouver en présence du dernier pont-levis, qui, celui-là, ne s'abaissait que pour recevoir les prisonniers et leurs geôliers.

Les étrangers n'étaient jamais admis dans cette dernière enceinte et bien des malheureux détenus qui y gémissaient, pour une faute souvent insignifiante, n'en franchirent plus jamais le seuil. Bien des évasions furent tentées cependant, et quelques-unes même réussirent. La plus célèbre est celle que réalisa Latude, au mois de février 1756. Le hasard lui avait donné pour compagnon de détention un jeune homme appelé d'Alègre, brave comme lui, et comme lui résolu à tout mettre en œuvre pour reconquérir la liberté.

Les deux prisonniers avaient à atteindre au sommet de la tour dans laquelle était situé leur cachot, et, pour cela, il leur fallait grimper par une cheminée toute hérissée de grilles et de barres de fer ; une fois en haut de la tour, ils devaient descendre dans le fossé, c'est-à-dire franchir à travers l'espace une distance de quatre-vingts pieds ; le fossé lui-même était toujours plein d'eau, et après, l'avoir traversé à la nage, il n'y avait d'autre moyen de fuir qu'en perçant sous l'eau le mur extérieur ; car une sentinelle, toujours en faction sur le parapet du fossé, n'aurait pas manqué de donner l'éveil.

L'amour de la liberté donne du génie : les deux fugitifs triomphèrent de tous ces obstacles, dont un seul paraissait, au premier abord, insurmontable. Avec les draps de leurs lits, leur linge, leurs mouchoirs, ils se fabriquèrent une échelle de corde double, longue de 360 pieds ; les montants en fer d'une petite table pliante leur fournirent des outils avec lesquels ils purent desceller les barres de la cheminée ; ces barres mêmes leur furent utiles, car c'est grâce à elles qu'ils purent pratiquer dans le mur une ouverture suffisante pour livrer passage à deux corps humains.

Le travail préparatoire avait duré six mois ; l'évasion se fit en neuf heures, la nuit, bien entendu, et sans que le moindre accident vînt l'entraver.

Personne n'ignore que ce fut le premier acte de la Révolution de jeter bas la sinistre prison, le 14 juillet 1789.

Les pierres provenant de sa démolition furent en partie employées à la construction du pont de la Concorde. De plus, le chef-lieu de chaque départemènt reçut un modèle de la Bastille taillé dans une pierre de l'ancienne prison. On peut en voir un spécimen au musée Carnavalet, à Paris.

Charles V fit presque entièrement rebâtir le Louvre, qu'avait commencé Philippe-Auguste ; il le renferma dans l'enceinte de Paris en 1367, et l'entoura de vingt-huit tours, ayant chacune un capitaine et désignées par un nom particulier : la tour de l'Horloge, de l'Artillerie, du Bois, de la Fauconnerie, etc., enfin la tour de la Librairie, origine de la Bibliothèque royale de France.

Palais de la Cité. Palais de Justice.

Le Palais de la Cité, qui était situé sur l'emplacement de notre Palais de Justice actuel, occupait toute la pointe occidentale de l'île. Il est certain que, dès la domination romaine, il y avait déjà en cet endroit une résidence royale, que les Mérovingiens habitèrent. Le roi Eudes occupa le Palais de la Cité à la fin du neuvième siècle ; Robert le Pieux le fit rebâtir dans les commencements du onzième siècle. Saint-Louis en fit son séjour habituel et l'augmenta de constructions considérables. Il y fit construire entre autres, la grand salle, si célèbre pendant tout le moyen âge, et la Sainte-Chapelle. Après Charles V, le Palais cessa d'être la demeure royale et devint le siège des gens de justice, surtout du Parlement et de la Chambre des comptes.

En 1776, Louis XVI fit faire la façade actuelle avec ses quatre grandes colonnes doriques, les deux bâtiments en retour et la belle grille en fer qui forme l'entrée de la cour du Mai, ainsi appelée parce que les basochiens avaient coutume de planter un chêne vert devant les marches de l'ancien palais, au mois de mai de chaque année.

III. Architecture ogivale Livre-2-chapitre-3-12
Palais de Justice.

Il s'appelait autrefois Palais de la Cité et était l'une des résidences des anciens rois. A partir 
de Charles V, il ne fut plus que le siège des grandes juridictions du royaume, le Parlement 
et la Chambre des comptes, notamment. 
La façade actuelle date de Louis XVI et du second empire.

Depuis la Révolution, de grands changements ont bouleversé tout le palais : du côté septentrional, les bâtiments qui relient les trois tours ont été prolongés, sous Napoléon III, jusqu'à la place Dauphine, et ont formé à l'ouest la monumentale façade du Palais, construite par Duc. Au sud, les bâtiments en retour d'équerre couvrent l'ancien emplacement de la rue de Jérusalem ; c'est là maintenant que sont les services de la préfecture de police.

A l'angle du quai de l'Horloge est la tour carrée, célèbre par la première grosse horloge qui fut posée à Paris en 1370, par un Allemand nommé de Vic, que Charles V avait appelé en France. Sous Henri III, le cadran fut refait, doré et orné des jolies figures de Germain Pilon : il existe encore aujourd'hui, restauré en même temps que la tour par MM. Duc et Daumet.

La Maison aux Piliers. L'Hôtel-de-Ville.

C'est en 1357 qu'Étienne Marcel fît l'acquisition de la Maison aux Piliers, destinée à remplacer l'antique Parloir aux Bourgeois. Construite vers la fin du treizième siècle, cette maison s'élevait sur la place de Grève, sur l'emplacement de l'Hôtel-de-Ville actuel. Avec ses hautes fenêtres, son toit pointu et sa galerie du rez-de-chaussée, formée par les gros piliers qui lui ont donné son nom, cet édifice avait un grand caractère d'originalité. Il disparut en 1532 pour faire place à l'Hôtel-de-Ville construit par ordre de François Ier.

III. Architecture ogivale Livre-2-chapitre-3-13
Maison aux Piliers.

Elle date de la fin du treizième sièele. Achetée, au siècle suivant, par Étienne Marcel pour
 remplacer le Parloir aux Bourgeois, elle fut démolie par François 1er en 1532 
pour faire place à l'Hôtel-de-Ville.

Le Grand Châtelet, le Petit Châtelet.

Le grand et le petit Châtelet, dont on fait remonter l'origine à César, étaient primitivement de simples tours bâties en bois ; elles étaient destinées à défendre les extrémités du grand et du petit Pont, qui seuls autrefois mettaient la Cité en communication avec la rive droite et la rive gauche de la Seine.

III. Architecture ogivale Livre-2-chapitre-3-14
Maison du quatorzième siècle.


C'est du règne de Charles V que date la reconstruction du Châtelet, dit plus tard le Grand Châtelet. C'était une prison et en même temps le siège d'une Cour de justice, dont le président était le prévôt de Paris. Cette Cour statuait sur tous les faits de l'administration et de la police parisiennes. Elle fut supprimée par la Révolution et le Châtelet a été démoli en 1802. La place créée sur son emplacement a gardé son nom ; au milieu de cette place s'éleva, en 1807, la colonne que nous voyons encore aujourd'hui, légèrement déplacée en 1858, pour se trouver dans l'alignement du Pont-au-Change et du nouveau boulevard du Palais.

Sur la rive gauche était le Petit Châtelet, reconstruit également au quatorzième siècle et dont la lourde masse barrait l'entrée de la rue Saint-Jacques, à l'extrémité du Petit-Pont ; il fut renversé en 1782.

Maisons du quatorzième siècle.

Au quatorzième siècle, les maisons étaient toutes construites dans le style ogival. Des tourelles s'élevaient parfois aux angles ; les plus riches étaient même ornées de sculptures et de bas-reliefs d'une grande délicatesse. Dans la cour intérieure de ces habitations se trouvait souvent une galerie qui servait de lieu de promenade.

L'architecture, du quatorzième au seizième siècle.

Au quatorzième siècle, on commence à donner plus d'élégance aux parties extérieures des édifices.

III. Architecture ogivale Livre-2-chapitre-3-15
Fenêtres des églises.

Au quatorzième siècle on divisa l'ogive unique des anciennes fenêtres en plusieurs
 ogives plus petites, ornées d'élégantes et fines sculptures.

Les tours et les clochers s'élèvent davantage encore dans les airs ; l'ornementation végétale est toujours employée, mais plus épanouie. Les vitraux, mieux dessinés, sont moins brillants et moins harmonieux de tons ; on entoure de grilles le chœur des églises ; les bas côtés de la nef se garnissent de chapelles.

Au quinzième siècle, tous ces changements s'accentuent encore. Les découpures des rosaces des fenêtres sont d'un dessin sinueux et tourmenté, en forme de flammes, d'où le nom de style flamboyant qui caractérise cette époque. L'ogive, et c'est là un des traits les plus caractéristiques, est toujours surmontée d'un fronton très orné de crochets et de fleurons ; les clochers sont de plus en plus découpés ; l'ornementation, toujours végétale, se compose de chardons, de choux frisés, de feuilles séchées et racornies, tenant à peine aux murs. Aux voûtes, de nouvelles nervures ont été ajoutées, ce qui fait une multitude d'arcs se réunissant à la clef, que l'architecte dissimule par un ornement en pierre, qu'on appelle clef pendante. Au quinzième siècle aussi, on prend l'habitude d'élever entre la nef et le chœur une galerie très chargée de sculptures et de décorations. L'usage lui a conservé le nom de jubé, qui vient du premier mot : Jube, d'une prière que le diacre récitait du haut de cette galerie. Le chœur est entouré invariablement d'une haute clôture en pierre.

Églises du quinzième siècle.

Pendant la durée du quinzième siècle on construisit à Paris beaucoup d'églises, dont la plupart ont disparu. Parmi elles il faut nommer Saint-Jean-en-Grève, située devant Saint-Gervais, qui fut démolie en 1801. Les bâtiments de l'Hôtel-de-Ville en couvrent en grande partie remplacement : le nom de la salle Saint-Jean en rappelle le souvenir.

III. Architecture ogivale Livre-2-chapitre-3-16
Maisons en bois.

Au quinzième siècle on bâtissait beaucoup de maisons en bois, avec des poutres entre-croisées.

L'église de Saint-Gervais et Saint-Protais fut bâtie à la fin du quinzième siècle. C'est en face de cette église que se trouvait le célèbre orme Saint-Gervais, replanté sans doute bien des fois. Les juges y rendaient la justice et c'est sous son ombrage que l'on payait les rentes et fermages. Le dernier de ces ormes disparut en 1811.

L'église Saint-Laurent s'éleva sur l'emplacement d'un monastère qui existait déjà au sixième siècle. Près de cette église se tenait autrefois la célèbre foire Saint-Laurent.

L'édifice dont nous parlons fut bien des fois remanié : en 1594 d'abord, puis au dix-huitième siècle, presque complètement. Enfin sous le second Empire on lui donna un portail nouveau, en façade sur le boulevard de Strasbourg, et de remarquables vitraux ornèrent le chœur.

L'église Saint-Nicolas-des-Champs, dans la rue Saint-Martin, fut édifiée en 1420. Sa façade principale a un aspect assez agréable, avec ses trois pignons, les belles niches de son entrée ogivale, sa grande niche à meneaux flamboyants et sa tour quadrangulaire du côté sud.

Saint-Séverin occupe l'emplacement d'un ancien oratoire dédié au saint du même nom. L'entrée de l'église, qui était primitivement auprès de la tour, a été déplacée en 1837.

Saint-Germain-l'Auxerrois, enfin, est l'ancienne église paroissiale des palais du Louvre et des Tuileries.

On ignore au juste à quelle époque remonte la fondation de cette église : elle existait sûrement au temps de Childebert, qui l'enrichit considérablement. Pillée par les Normands au neuvième siècle, sa reconstruction fut très lente : le clocher date du douzième siècle ; la porte principale, le chœur et l'abside, du treizième ; le porche, la façade, les chapelles de la nef, du quinzième et du seizième siècles.

Le porche est très remarquable et d'un effet pittoresque, avec ses sept ouvertures ogivales. Avant la restauration de l'édifice, de chaque coté et communiquant avec ce porche, se trouvaient deux petites chapelles basses, l'une pour la communion, l'autre pour les baptêmes. Le chœur était encore, en 1774, fermé par un splendide jubé, œuvre de Pierre Lescot et de Jean Goujon : on le fit abattre lorsqu'eut lieu la transformation du chœur.

Édifices civils.

Les maisons du quinzième siècle sont rares à Paris ; pour mieux dire, il ne s'en trouve plus une entière. Dans les vieilles rues, on en peut rencontrer encore quelques fragments encastrés dans une construction plus récente ; telle la jolie tourelle d'angle qui flanque la maison sise au coin des rues Vieille-du-Temple et des Francs-Bourgeois, et qui peut dater de la fin du quinzième ou du commencement du seizième siècle ; la façade entière de la maison, restaurée il y a quelque temps, est de la même époque ; on y remarque les fenêtres carrées, avec la croix de pierre qui les partage en quatre compartiments égaux. C'est de cette croix de pierre qu'est venue notre expression croisée. Dans l'une de ces maisons, on voit une tourelle intérieure dans laquelle est pratiqué l'escalier de pierre étroit et en colimaçon, tournant comme une vis : d'où ce nom de vis par lequel on désignait les escaliers des maisons de ce temps.

Tour de Jean-sans-Peur.

A défaut de maison entière, il nous reste une curieuse tour du quinzième siècle ; c'est celle que Jean-sans-Peur fit construire, dans les premières années de ce siècle, pour le vaste hôtel que possédaient les ducs de Bourgogne. Elle est située tout près des Halles et de la rue Montorgueil, dans la rue Etienne-Marcel, et on l'aperçoit, dominant les bâtiments d'une école de la Ville. Elle aussi possède des croisées de pierre surmontées d'un arc ogival et un escalier en vis, dont la voûte, fort jolie, figure un arbre aux branches et aux feuilles épanouies.

III. Architecture ogivale Livre-2-chapitre-3-17
Tour de Jean-sans-Peur.


L'hôtel de Sens.

A l'autre extrémité du vieux Paris, rue du Figuier-Saint-Paul, se trouve aussi un édifice de la fin du quinzième siècle, l'hôtel de Sens. C'est un des rares monuments civils qui représentent à Paris le style gothique. C'était la résidence des archevêques de Sens. A partir de 1622, l'hôtel fut loué presque constamment pour diverses entreprises commerciales ; il est question en ce moment de son achat par la ville de Paris.

Dans la cour, de forme triangulaire, fermée par trois grands corps de bâtiments, étaient une jolie chapelle de la Vierge, aujourd'hui démolie, et un remarquable escalier qui existe encore.

III. Architecture ogivale Livre-2-chapitre-3-18
Hôtel de Sens.

Bâti vers 1500 par l'archevêque de Sens, Tristan de Salazar, l'hôtel de Sens est encore
 debout, au coin de la rue du Figuier-Saint-Paul. Depuis 1622, ses bâtiments ont été 
affectés à diverses entreprises commerciales.

Du quinzième siècle datent aussi les charmantes tourelles de la porte de l'hôtel Clisson, rue des Archives, en face de la rue de Braque. Cet hôtel, qui avait été construit par le connétable Olivier de Clisson, fut plus tard réuni aux hôtels de Guise et de Soubise, où sont actuellement les Archives nationales.

Hôtel de Cluny.

Le plus remarquable monument civil de la fin du quinzième siècle, à Paris, est l'hôtel de Cluny.

Vers le milieu du quatorzième siècle, Pierre de Chaslus, abbé de la célèbre abbaye de Cluny, atait acheté le terrain et les constructions qui dépendaient de l'ancien palais des Thermes ; mais ce n'est qu'en 1490 que Jacques d'Amboise, également abbé de Cluny, entreprit la construction de ce magnifique hôtel.

III. Architecture ogivale Livre-2-chapitre-3-19
Hôtel de Cluny.


Il fut construit à la fin du quinzième siècle par Jacques d'Amboise, abbé de Cluny.
 C'est maintenant un musée.

On entre dans la cour par une porte en arc surbaissé, richement sculptée, et pratiquée dans une forte muraille crénelée. La façade intérieure se compose d'un grand bâtiment, percé de fenêtres carrées à meneaux, et flanqué de deux ailes ; le premier étage se termine par une balustrade qui surmonte une frise délicatement ouvragée ; le comble, assez élevé, est coupé par des fenêtres en croisées du plus bel effet. Une tour à cinq pans, en saillie sur la façade principale, contient un escalier de pierre desservant les deux étages et montant jusqu'à la terrasse qui la couronne ; des tourelles d'angle et des cheminées de brique ou de pierre complètent l'aspect pittoresque de ce beau monument. Sur le jardin, la décoration est plus simple : une salle basse, très élégante, au-dessous de la chapelle, met en communication le jardin et les anciennes constructions des Thermes. La chapelle, à laquelle on arrive du jardin et du premier étage par un charmant escalier dans une tourelle à jour, est remarquable par le luxe de sa structure ; c'est un des plus beaux spécimens du gothique flamboyant.

En 1843, l'État fit l'acquisition de l'hôtel de Cluny et confia à Du Sommerard le soin d'y installer le curieux et riche musée où sont rassemblés tant de souvenirs intéressants du moyen âge.


III. Architecture ogivale Livre-2-chapitre-3-20


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MessageSujet: Re: III. Architecture ogivale   III. Architecture ogivale EmptyJeu 14 Fév - 16:01

Sujet ineréssant Edmond!
L'avantage "technique" de l'Arc Ogival est qu'il permet de renvoyer le poids des structures supérieures vers les cotés, principalement  les colonnes portantes et les murs externes (d'ou l'usage des Arcs-boutants ), permettant l'ouverture de haute fenêtres et l'amincissement des murs. Cependant, il ne faut pas surestimer le poids que peuvent encaisser les arcs ogivaux ! J'ai visité les Cathédrales de Noyon, de Beauvais (la plus haute voûte de France avec 48,50 mètres ! ) Mais toutes les grandes églises gothiques sont cerclées de fer, qui est invisible mais présent dans les murs, cachés dans des niches creusées dans leurs intérieurs. On peut le voir sans problème à Beauvais, qui connait des problèmes depuis sa construction, les évêques de l'endroit ont vu trop grand ! Notre Dame de Paris m'a déçu car elle est sombre, guère plus lumineuse qu'une église romane, notez que c'était pleins de touristes chinois quand j'y ai été, mais je doute de leurs influence sur la clarté de l'édifice ....
En Belgique, nous avons aussi quelques merveilles, dont  la Collégiale Notre Dame de Dinant (la ville d'Adolphe Sax, inventeur du saxophone ) . Elle est typique de l'art gothique mosan, avec une architecture en croix et bien que pas immense, semble énorme une fois vue de l'intérieur, voici deux images types.

III. Architecture ogivale Pl01mai11_451a

Vous pouvez voir les lignes épurées et son clocher en forme de bulbe typique de l'art mosan. Ses dimension ont étés limitées par la falaise derrière au sommet de laquelle ont peut voir la Citadelle de Dinant.

On peut voir sur le tympan ouest un vitrail monumental ! La clarté est incroyable .

III. Architecture ogivale Dinant10

En architecture laïque, nous avons un magnifique Beffrois, construis Sous le roi Phillippe Auguste, vers 1188 et consolidé aux XIIIème siècle.
Les Beffrois sont courants dans le nord de la France et dans le Hainaut belge, c'est le symbole des Libertés Civiles. Photo ci-dessous...

III. Architecture ogivale Tourna10


Pour terminer en beauté, La Cathédrale de Tournai, merveille d'architecture romane ET gothique !

Je vous donne le lien Wikipédia, ce sera plus simple pour tous !  : Cathédrale de Tournai,
chercher les photos de la rosace, elle vaut le coup ! Ce monument est classé comme Patrimoine Mondial de l'Humanité par l'UNESCO depuis 2000


Bonne lecture !
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Edmond
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MessageSujet: Re: III. Architecture ogivale   III. Architecture ogivale EmptySam 16 Fév - 18:19

Le manque de clarté dans les églises ou cathédrales est souvent dû aux vitraux noircis par la pollution.
Merci pour le lien concernant la cathédrale de Tournai que je vais probablement faire ce jour, et merci pour ce commentaire riche en images.

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