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 V. L'architecture au XVIIe siècle

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Edmond
Edmond
Messages : 4972
Date d'inscription : 30/06/2018
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V. L'architecture au XVIIe siècle Empty
MessageSujet: V. L'architecture au XVIIe siècle   V. L'architecture au XVIIe siècle EmptyLun 22 Avr - 12:19

.
Monuments du dix-septième et du dix-huitième siècle.

Les monuments de ces deux siècles ont perdu toutes les qualités du .style de la Renaissance : élégance, finesse et ciselé des sculptures ; ils n'en ont gardé que les défauts : la masse sans légèreté, les lignes se coupant à angles droits, et les coupoles sans grâce.

Caractère de l'architecture du dix-septième siècle.

Avec le dix-septième siècle, la décadence commence. C'est d'abord l'architecture religieuse qui perd tout caractère original. Sous l'influence de Salomon de Brosse (à qui les érudits ont restitué son véritable nom, Salomon et non Jacques), le style de la décadence italienne règne en maître absolu ; il s'inspire des monuments de Florence, pour rappeler à Marie de Médicis son ancienne patrie, et il emprunte à quelques églises de Rome leur architecture si lourde, dite des Jésuites.

L'architecture civile, au service de la monarchie et des grands personnages de l'époque, produit encore de beaux monuments, mais tout est exagéré : bien souvent l'effet architectural d'un monument est détruit, tant les lignes en sont heurtées.

Un des signes caractéristiques de l'architecture des règnes de Henri IV et de Louis XIII est l'emploi simultané de la pierre et de la brique, dont les tons rouges et blancs, mariés au noir de l'ardoise, ont donné d'heureux effets de décoration ; les toits aigus, les hautes cheminées viennent encore contribuer au pittoresque de l'ensemble.

Sous Louis XIV, les architectes s'éloignent de plus en plus des traditions de la Renaissance et commencent à ne plus employer un ordre pour chaque étage ; ils aspirent à faire grand et adoptent un ordre unique partant du soubassement et montant jusqu'à la corniche ; la colonnade du Louvre en est l'exemple le plus frappant.

Monuments du règne de Henri IV.

Les bâtiments de la place Royale, commencés en 1605 sur l'emplacement de l'ancien palais des Tournelles, sont l'une des constructions les plus intéressantes du règne de Henri IV. Avec leurs vastes galeries à arcades, leurs façades de brique et de pierre, leurs grands combles, ils offrent le meilleur spécimen de l'architecture qui succéda à la Renaissance.

Au centre du jardin qui occupe le milieu de la place, le cardinal de Richelieu fit élever la statue de Louis XIII. La place Royale fut bientôt un centre d'habitation pour les plus illustres familles ; elle devint le rendez-vous du Paris élégant et fastueux d'alors, et autour d'elle se groupèrent ces superbes hôtels dont quelques-uns sont encore debout au Marais.

La place Dauphine fut bâtie vers la même époque, en 1608. Les deux maisons qui en forment l'entrée actuelle nous donnent une idée exacte de son aspect d'autrefois ; sous plusieurs couches de badigeon, on y distingue encore le mélange de brique et de pierre qui indique bien le caractère de l'architecture de cette époque.

V. L'architecture au XVIIe siècle Livre-2-chapitre-5-1
Maison du XVIIe siècle.

Cette maison, aujourd'hui démolie, était située rue de la Ferronnerie. C'est devant elle que Henri IV fut assassiné par Ravaillac. On y avait placé en souvenir le buste du roi.

Le Pont-Neuf, dont le terre-plein relia l'île de la Gourdaine à la place Dauphine, fut achevé en 1604 ; il avait été commencé sous Henri III, en 1578, par Jacques Androuet du Cerceau, architecte du roi. En 1608, on construisit à son extrémité, sur la rive droite, la pompe de la Samaritaine, destinée à donner de l'eau au quartier du Louvre et dont l'horloge à carillons attirait les badauds. Elle fut supprimée en 1813. La statue de Henri IV fut terminée en 1635 par Richelieu ; on en fit des canons à la Révolution ; celle qu'on voit actuellement date de 1817. Le prix en fut de 537,860 francs. Dans le socle, dont Louis XVIII posa lui-même la première pierre, se trouve un exemplaire, imprimé spécialement, de la Henriade de Voltaire.

La reine Marguerite de Valois, première femme de Henri IV, fonda, en 1609, pour les Petits-Augustins, le couvent dit de Jacob, dont une rue voisine a gardé le nom. En 1791, ce couvent, devenu propriété nationale, fut transformé en Musée des monuments français. C'est là qu'Alexandre Lenoir réunit avec tant de zèle, et quelquefois même au péril de sa vie, tous les débris d'architecture et de sculpture qu'il put arracher aux destructions révolutionnaires.

La seconde femme de Henri IV, Marie de Médicis, créa les belles promenades du Cours-la-Reine, qui font aujourd'hui partie des Champs-Elysées. En 1602, elle fit construire l'hospice de la Charité, rue des Saints-Pères.

Monuments civils du règne de Louis XIII.

Cinq ans après la mort de Henri IV, Marie de Médicis fit commencer par Salomon de Brosse le palais du Luxembourg, sur l'emplacement d'un hôtel du même nom. L'édifice, d'une parfaite symétrie, d'un style majestueux, est, dans sa simplicité, d'une grande harmonie ; son ensemble rappelle celui des châteaux français de la Renaissance : quatre corps de bâtiments entourant une vaste cour. De beaux jardins complètent bien cette royale habitation, décorée parles plus grands artistes de l'époque.

En même temps que le palais du Luxembourg, et pour rapprovisionner d'eau, de Brosse fut chargé de reconstruire l'aqueduc d'Arcueil.

Le Palais-Royal actuel ne rappelle guère celui qui fut élevé par Richelieu, dont l'emplacement ne dépassait pas la galerie d'Orléans, et dont il ne reste, dans la seconde cour, que les galeries dites des Proues.

C'est par le duc de Chartres, le Philippe-Egalité de la Révolution, que furent construits les trois corps de bâtiments à grands pilastres cannelés. Ils formèrent bientôt, avec leurs nombreuses boutiques, cafés, maisons de jeu, etc., un immense bazar, lieu d'attraction par excellence des Parisiens et des étrangers pendant la première partie de notre siècle. La quatrième aile, qui devait séparer le jardin de l'ancien palais, ne fut pas terminée ; des baraquements provisoires en planches s'élevèrent sur les fondations et devinrent les célèbres Galeries de bois, qui ne furent démolies qu'en 1830 pour faire place à la galerie d'Orléans actuelle.

V. L'architecture au XVIIe siècle Livre-2-chapitre-5-2
Les galeries de bois du Palais-Royal.

Ces galeries n'étaient que des baraquements provisoires. Elles furent démolies en 1830, pour faire place à la galerie d'Orléans actuelle.

Richelieu fit aussi reconstruire la Sorbonne. L'église ne fut achevée qu'en 1635 et son fondateur y fut enterré. Sous Louis XIV, fut sculpté par Girardon le magnifique tombeau qui recouvre les restes du célèbre ministre. Aujourd'hui, à côté des anciens bâtiments de la Sorbonne, s'élèvent de grandioses constructions, destinées à recevoir tous les services de l'Université de Paris.

L'île Saint-Louis.

De grands travaux furent exécutés à Paris sous le règne de Louis XIII, dans l'île Notre-Dame, aujourd'hui île Saint-Louis, On se rappelle qu'elle formait, au commencement du dix-septième siècle, deux îlots : l'île aux Vaches et l'île Notre-Dame, séparées par un petit bras de la Seine et entièrement en culture. L'entrepreneur Marie,avec l'aide de deux financiers, Poultier et Le Regrattier, réunit ces deux îles, les borda de quais, y bâtit des maisons, et les fit communiquer , avec la rive droite, par le beau pont Marie, avec la rive gauche, par le pont de la Tournelle.

V. L'architecture au XVIIe siècle Livre-2-chapitre-5-3
L'hôtel d'Ambrun.

Cet hôtel, situé à l'extrémité du quai de Béthune, est un des derniers qui oubsistent des hôtels construits dans l'île Saint-Louis par l'entrepreneur Marie.

L'île Saint-Louis devint bientôt le séjour de prédilection des magistrats et des riches financiers, et plusieurs y firent construire de superbes hôtels : l'hôtel Lambert, à la pointe de l'île, l'hôtel de Lauzun et l'hôtel d'Ambrun sont à peu près intacts ; il reste quelques parties intéressantes du bel hôtel de Bretonvilliers, dans la rue de ce nom, à l'extrémité du quai de Béthune, appelé autrefois le quai des Balcons.

D'autres hôtels célèbres furent construits à cette époque ; nous en citerons trois : l'hôtel de Chevreuse, dans la rue Neuve-Saint-Thomas-du-Louvre, l'hôtel de Rambouillet, voisin du précédent, et l'hôtel de Sully, que le grand ministre de Henri IV se fit construire, rue Saint-Antoine.

Monuments religieux du règne de Louis XIII.

En 1613, fut commencée l'église des Carmes de la rue de Vaugirard : c'est la première église du dix-septième siècle où l'on ait élevé une coupole au-dessus de la jonction des bras de la croix.

V. L'architecture au XVIIe siècle Livre-2-chapitre-5-4
L'hôtel de Chevreuse.

Cet hôtel, construit dans le style Louis XIII, en pierre et en briques, se trouvait dans la rue Neuve-Saint-Thomas-du-Louvre.

En 1620, Marie de Médicis posa la première pierre de Sainte-Élisabeth, dans la rue du Temple, près de la rue de Turbigo actuelle : c'était la chapelle du couvent des Filles de Sainte-Élisabeth.

En 1627, fut commencée l'église Saint-Paul-Saint-Louis, pour le noviciat des Jésuites, rue Saint-Antoine, dont le lycée Charlemagne occupe aujourd'hui les bâtiments.

V. L'architecture au XVIIe siècle Livre-2-chapitre-5-5
Eglise Saint-Paul-Saint-Louis.

Elle fut construite en 1627 pour le noviciat des Jésuites, dont le lycée Charlemagne occupe les bâtiments. C'est le type le moins disgracieux de ce qu'on a appelé l'architecture des Jésuites, née de l'influence italienne.

En 1629, le roi Louis XIII posa la première pierre de l'église des Augustins réformés, dite des Petits-Pères, et lui donna le nom de Notre-Dame-des-Victoires en souvenir de ses victoires sur les protestants. Cette première église, disparue sous des agrandissements successifs, forme la sacristie de l'église actuelle.

En 1630 fut élevée, rue Saint-Honoré, l'église des Oratoriens, dont l'ordre, introduit en France en 1611, fut si souvent en discussion avec les Jésuites. Cette église, où s'agenouillèrent Malebranche et Massillon, est, depuis 1811, affectée au culte protestant.

On peut aussi rattacher au règne de Louis XIII la fondation du Val-de-Grâce. Nous avons dit l'origine de cette abbaye de Bénédictines, qui vint s'établir, en 1621, dans le faubourg Saint-Jacques. La reine Anne d'Autriche lui accorda, dès lors, de nombreuses faveurs et fit le vœu, s'il lui naissait un fils, de la doter d'une église magnifique.

Elle tint sa promesse quand Louis XIV fut né ; mais ce n'est cependant que plusieurs années après (1645) que les travaux commencerent. Ils furent dirigés par François Mansart. Ce qu'il y a de plus remarquable dans ce monument est le dôme fort beau qui le surmonte, et dont le peintre Mignard décora l'intérieur de fresques que Molière a célébrées.

Fermé par la Révolution, le couvent du Val-de-Grâce devint le magasin central des hôpitaux militaires. Sous le premier Empire, il fut transformé en hôpital militaire et a conservé cette destination.

Certaines parties de notre Bibliothèque nationale datent de cette époque : elles rappellent le souvenir du bel hôtel Tubeuf, situé entre la rue de Richelieu et la rue Vivienne. Pendant la minorité de Louis XIV, le cardinal Mazarin l'avait acheté et y avait fait ajouter d'importantes constructions, mais ce n'est que longtemps après sa mort qu'on y installa la Bibliothèque.

Mazarin ne se contenta pas de faire construire cette splendide demeure. Il ordonna, en outre, par son testament, en 1661, la fondation du collège des Quatre-Nations : c'est aujourd'hui l'Institut.

Monuments civils du règne de Louis XIV.

Louis XIV et son ministre Colbert, surintendant des bâtiments, exercèrent personnellement la plus grande influence sur l'architecture. Les artistes, renonçant à toute originalité, n'eurent plus qu'un but : plaire au roi ; le peintre Lebrun devint leur arbitre et les soumit à des règles de décoration dont ils ne devaient en rien s'écarter.

Nous avons déjà parlé des immenses travaux exécutés au Louvre par Levau et par Perrault : on doit encore à ce dernier la construction de l'Observatoire, derrière les jardins du Luxembourg.

La place des Victoires est un témoignage bien caractéristique de l'adulation extrême dont Louis XIV fut l'objet. L'un des courtisans, le duc de la Feuillade, fournit le terrain, pris sur son hôtel, et fit les frais de la construction d'une place monumentale à laquelle il donna le nom de place des Victoires. Au centre, était une statue du roi couronné par la Victoire, et au-dessous, quatre autres statues représentant les nations vaincues par les armées françaises. Cette allégorie était du plus mauvais goût ; mais ce qui était pire, c'est que quatre fanaux brûlaient constamment aux quatre angles du groupe, comme s'il se fût agi d'un autel de la Divinité.

V. L'architecture au XVIIe siècle Livre-2-chapitre-5-7
Maisons du règne de Louis XIV
(situées rue Franrois-Miron, 52, 54, 56).

Dans les maisons du règne de Louis XIV les portes cochères sont larges et hautes ; les fenêtres carrées, sont de la hauteur des étages, et souvent sur la façade se détache en relief l'image du Soleil, emblème du roi.

L'inauguration eut lieu en 1686 et fut accompagnée de cérémonies ridicules.

La Révolution supprima toute cette décoration qui, en 1822, a été remplacée par la statue équestre de Louis XIV que nous voyons aujourd'hui.

Citons encore la place Vendôme, créée sur l'emplacement d'un ancien hôtel de ce nom. L'aspect en est grave et majestueux, avec ses grands hôtels uniformes, ornés de pilastres corinthiens. En 1806, après Austerlitz, Napoléon y fit élever à la gloire des armées françaises, avec le bronze des canons ennemis, la fameuse colonne surmontée de sa statue en César romain. Cette statue fut renversée par l'armée des alliés en 1814, puis relevée peu de temps après. En 1871, la Commune jeta bas tout l'édifice ; le gouvernement de M. Thiers le fit relever et réédifier. Aujourd'hui la colonne est debout, couronnée de la statue impériale, semblable à celle que Napoléon Ier avait fait exécuter par le sculpteur Chaudet.

Lorsque Louis XIV eut fait planter, du côté nord de Paris, les boulevards tracés sur l'emplacement de l'ancienne enceinte, il fit élever, en 1672, la porte Saint-Denis à l'entrée du faubourg de ce nom, comme monument commémoratif de la conquête de la Franche-Comté. La porte Saint-Martin, qui consacrait le souvenir de la conquête de la Hollande, fut construite en 1674.

Monuments religieux du règne de Louis XIV.

Un grand nombre d'églises furent bâties à Paris pendant le règne de Louis XIV : la plus considérable est Saint-Sulpice.

Saint-Sulpice s'élève sur l'emplacement d'une église du treizième siècle, dédiée à saint Pierre. C'est en 1735 que Servandoni, peintre-décorateur et architecte, construisit le grand portail. Sous Louis-Philippe, l'église fut ornée de nombreuses peintures et sculptures ; celles de la chapelle des Saints-Anges, à droite en entrant, sont les plus importantes à citer et comptent un chef-d'œuvre d'Eugène Delacroix : la lutte de l'Ange et de Jacob.

Jacques Lemercier donna les plans de l'église Saint-Roch, dont Louis XIV posa la première pierre en 1653.

En 1656, fut reconstruit Saint-Nicolas-du-Chardonnet, dont la façade sur la rue Monge n'est pas encore terminée. Cette église renferme un tombeau très intéressant : celui de la mère du peintre Lebrun, dessiné par son fils, et un curieux tableau de l'illustre paysagiste Corot : le baptême de Jésus.

En 1664, fut commencée l'église Saint-Louis-en-l'Ile : l'aiguille à jour qui surmonte le clocher, et qui est d'un si joli effet au-dessus des maisons, date seulement du milieu du dix-huitième siècle.

En 1670, le roi Louis XIV posa la première pierre de l'église de l'Hôtel des Invalides, dont les plans avaient été dessinés par Libéral Bruant, l'architecte de la Salpêtrière, qui dirigea les travaux jusqu'à sa mort, vers 1697. Hardouin-Mansart, l'architecte de Versailles, lui succéda ; il ne changea rien aux plans, mais proposa la construction du superbe dôme qui fait des Invalides un des plus beaux monuments de Paris.

Le magnifique tombeau de Napoléon Ier est placé sous ce dôme, dans une crypte circulaire, de 6 mètres de profondeur, ornée de douze figures de Victoires par Pradier : c'est l'œuvre de Visconti.

V. L'architecture au XVIIe siècle Livre-2-chapitre-5-6
Hôtel des Invalides.

Commencé en 1670 par Bruant, il fut continué par Hardouin-Mansart. Dans la crypte de l'église se trouvent les tombeaux de Turenne, de Vauban et de Napoléon 1er. L'Hôtel des Invalides renferme également un curieux musée militaire.

En 1683, on éleva l'église Saint-Thomas-d'Aquin pour le couvent des Dominicains, fondé en 1631.

Mentionnons encore : l'église de l'Assomption, rue Saint-Honoré, élevée en 1670 ; le séminaire des Missions étrangères ; l'église Sainte-Marguerite, au faubourg Saint-Antoine.

1  La façade de l'église Saint-Sulpice est l'œuvre de Servandoni, architecte florentin, ainsi que la tour de droite restée inachevée ; la tour de gauche fut construite par Chalgrin et fut terminée en 1777.

Hôtels particuliers.

Parmi les nombreux hôtels construits sous Louis XIV et existant encore, nous citerons : l'hôtel de la Vrillière, aujourd'hui la Banque de France, où l'on peut admirer la belle galerie décorée par Robert de Cotte, lorsque l'hôtel changea de propriétaire et devint l'hôtel de Toulouse ; l'hôtel de Beauvais, rue Saint-Antoine (aujourd'hui sur la rue François-Miron) ; l'hôtel de Soubise, où sont les Archives nationales ; l'hôtel de Hollande, élégante demeure (au numéro 47 de la rue Vieille-du-Temple), ainsi nommée parce qu'elle fut la résidence de l'ambassade de Hollande sous Louis XIV.


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