Linteau consolidé par une agrafe (Stadtburg)
Une agrafe en architecture et construction désigne un élément de fixation souvent métallique permettant de liaisonner deux éléments :
pièce généralement métallique et forgée, l'agrafe, ou crampon s'encastre entre deux pierres taillées afin de les faire tenir ensemble et de consolider la statique d'un mur. Elle participe au chaînage de la maçonnerie ;
- pièce métallique servant à solidifier l'extrémité d'une pièce de bois ou à relier les extrémités de
deux pièces de bois ;
- clameau ;
- pièces métalliques solidarisant à la structure porteuse des pierres pelliculaires de décor de façade ;
- dans la décoration des façades, l’agrafe est la clé d'arc dont l’ornement en volutes entoure les
moulures des arcades. Dans certains cas, il peut s’agir d’éléments d’ornements représentants
comme les mascarons.
Crampons de maçonnerie, queue d'aronde
Mur païen du mont Sainte-Odile, liaisonnement en queue d'aronde.
Les anciens ont fait usage au lieu de mortier, de goujons ou de fers scellés au plomb pour solidariser les assises horizontales des murs en pierre de taille. Pour liaisonner les blocs entre eux, on a employé des crampons de fer. Richard Pococke dit avoir trouvé de tels crampons dans les ruines d'Héliopolis en Égypte dans les restes d'un mur de 3 pieds 8 pouces d'épaisseur.
Quelquefois les anciens se servaient de clefs de bois très dur et liant, taillées en queues d'aronde1, placées dans des réservations de la pierre appelées mortaises. Cette dernière technique est employée par les Grecs et par les Romains dont les crampons sont en bronze. Le bronze a sur le fer ou le bois la propriété de se conserver sans altération, surtout lorsque le bronze a pris son vert de gris et qu'il n'est en contact avec aucune matière corrosive. On retrouve la technique utilisée dans le mur païen du mont Sainte-Odile en Alsace, datant de l'époque celtique où les crampons étaient en bois.