La cathédrale Notre-Dame est réputée pour sa tour-lanterne, dont on
aperçoit ici le plafond baigné de lumière.
Posé sur un bel écrin entre mer et bocage, Coutances dégage comme un air de vacances. Son patrimoine architectural de haute volée est aussi une belle occasion de visite.
Attraits touristiquesDans les rues joliment arborées de la ville, avec vue sur la cathédrale Notre- Dame, typique du gothique normand et dont les pointes culminent à 77 m.
« La petite ville est agréable à contempler. On la voit de partout et c’est toujours la même île de pierres accumulées émergeant d’une mer de verdure. » L’écrivain Remy de Gourmont (1858- 1915), qui fit ses humanités au lycée à Coutances, résume parfaitement l’impression que donne la ville haute au premier coup d’œil. Comme émergeant des pâtures et des haies du bocage, les hautes flèches de Notre-Dame sont de vrais amers : construite à une altitude de 90 mètres, haute de 77 mètres à la pointe des flèches, la cathédrale domine la ville. Face à chef-d’œuvre de l’architecture gothique, on reste impressionné par ses volumes qui n’entachent en rien sa grâce et son allure élancée. La conception de sa tour-lanterne est une audace admirée par Vauban à la fin du XVIIe siècle. Le « Dôme » ou le « Plomb » est le nom attribué à cette singularité architecturale. L’édifice actuel date du XIIIe siècle dans sa presque totalité, les chapelles latérales et la chapelle d’axe sont légèrement postérieures au chantier de l’évêque Hugues de Morville. Les dentelles des rosaces de la nef et les vitraux composent l’un des plus beaux ensembles conservés en Normandie. Par beau temps, cet édifice de Normandie est visible depuis la mer et, selon la légende, depuis le site de La Hougue Bie à Jersey, à quelque 40 kilomètres de là. De retour sur le parvis, quelques pas vous mèneront au centre de la place attenante, d’où vous pourrez admirer la somptueuse façade de l’hôtel de ville.
L’hôtel de ville, sur le parvis de la cathédrale
Dans le centre, les vieux bâtiments de cette petite ville de Normandie, témoins du passé de capitale judiciaire de la ville, côtoient ceux de la reconstruction d’après- guerre. Détruit à 60 % lors du Débarquement en 1944, Coutances possède toujours des trésors d’architecture et d’histoire. Au n° 13 de la rue Saint-Martin, l’hôtel Tanquerey de la Rochaisière rayonne d’une magnifique façade du XVIIe siècle en pierre de Cambernon, soigneusement appareillée. Dans l’axe de la rue Quesnel-Morinière, la façade de l’hôtel Bordes de Folligny, typique du XVIIIe, attire le regard.
À proximité de la cathédrale, rue Quesnel-Morinière, le jardin des plantes
aux splendides symétries à la française accueille les visiteurs.
Au n° 10, là où séjournait Remy de Gourmont, ce sont des linteaux à accolades qui se distinguent. L’hôtel du n° 18 est, lui, disposé en « L » sur une cour à laquelle on accède par une porte cochère en arc surbaissé. Ancienne rue des Cohues, la voie aux nombreux hôtels particuliers du XIXe a pris le nom de la famille Quesnel-Morinière, après le legs à la ville de l’hôtel particulier et du jardin, aujourd’hui musée et jardin public. Outre ses expositions, le site présente un ensemble de statuettes d’anges musiciens du XVIe siècle, des joyaux du XVIIe des écoles française, italienne et flamande, un salon orné de boiseries et de décors peints du XVIIIe et une grande galerie consacrée au XIXe siècle.
C’est dans un luxueux hôtel particulier du XVII que le musée
Quesnel-Morinière abrite ses collections d’art et d’archéologie.
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