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  Menhir

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AuteurMessage
Edmond
Edmond
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        Menhir Empty
MessageSujet: Menhir           Menhir EmptyMar 19 Déc - 22:01

        Menhir 800px-Kerloas_menhir
Le menhir de Kerloas, à Plouarzel (Finistère), plus grand menhir 
encore dressé de Bretagne.


Un menhir est une pierre dressée, plantée verticalement. Il constitue l'une des formes caractéristiques du mégalithisme.

Les menhirs se rencontrent de façon générale un peu partout en Afrique, Asie et Europe, mais c'est en Europe de l'Ouest qu'ils sont le plus répandus. Dans cette région, ils ont été érigés au Néolithique.


Étymologie
Le terme « menhir » est construit à partir du breton maen, « pierre », et hir, « longue ». Il semble que ce soit Théophile-Malo de La Tour d'Auvergne-Corret qui, le premier1, officialise le terme « menhir », dans son ouvrage Origines gauloises. Celles des plus anciens peuples de l'Europe puisées dans leur vraie source ou recherche sur la langue, l'origine et les antiquités des Celto-bretons de l'Armorique, pour servir à l'histoire ancienne et moderne de ce peuple et à celle des Français, publié entre 1792 et 1796. Cette appellation « menhir » est vite relayée par l'historien Pierre Jean-Baptiste Legrand d'Aussy (1737-1800). Le 7 ventôse de l'an VII (25 février 1799), Legrand d'Aussy fait, à l'Institut, une lecture de son ouvrage, Des Sépultures nationales, publié par la suite en 1824 :

   « On m'a dit qu'en bas-breton ces obélisques bruts s'appellent ar-men-ir. J'adopte d'autant plus volontiers cette expression, qu'avec l'avantage de m'épargner des périphrases, elle m'offre encore celui d'appartenir à la France, et de présenter à l'esprit un sens précis et un mot dont la prononciation n'est pas trop désagréable. La nécessité où s'est vue la nation bretonne d'imaginer une expression pour désigner cette sorte de monument, semble annoncer qu'elle en avait chez elle une très grande quantité. [...]

   Ar-men-ir, littéralement la pierre longue. Ar, dans la langue bretonne, de même qu'al dans la langue arabe, est l'article défini qui répond à notre le, la; le transporter dans notre langue en y joignant le nôtre, serait une faute, parce que ce serait employer deux articles au lieu d'un. Je dirai donc menir, et non l’almenir; de même qu'on dit le Koran, et non l’alkoran. »

        Menhir 1280px-Broken_menhir_edit
Couchés sur le sol, les quatre morceaux du Grand menhir brisé d'Er Grah, 
à Locmariaquer (Morbihan).

Legrand d'Aussy a ainsi créé un mot de toutes pièces signifiant « pierre longue » car le mot breton utilisé pour désigner ce type de monument est peulvan (peul/paol [pilier] et maen/man/van [pierre]). Dans Le Cheval d'orgueil, Pierre Jakez Hélias évoque le mot breton de peulvan en ces termes :

   "" Le vrai nom breton du monument préhistorique en question est bien peulvan (pieu de pierre ou pierre fitte) et non menhir (pierre longue), terme inusité au moment où parle le petit Louis. Il y a une ferme, sur la route de Plozévet, qui s'appelle Pleuvan ""

Dans les autres régions de France, avant la généralisation du terme « menhir », on utilise des locutions comme « pierre fichée », « pierre plantée », « pierre levée », « pierre longue », « pierre fiette », « pierre latte », etc. ou leurs équivalents en langue régionale, lesquels ont été conservés par la toponymie (« Pierrefiche », « Pierrefitte », etc.).

En gallois, les pierres dressées sont nommées maen hir, c'est-à-dire « pierre longue ».


Généralités

Histoire
En Europe, les menhirs constituent l'une des formes caractéristiques du mégalithisme durant le Néolithique, jusqu'à la fin du Chalcolithique ; les pierres dressées durant la Protohistoire étant généralement classifiées comme stèles et localement en Europe de l'ouest comme « lechs », plutôt que comme « menhirs ». Jusqu'à récemment, les menhirs sont associés à la culture campaniforme qui occupait l'Europe à la fin du Néolithique et au début de l'âge du bronze, entre 4 500 et 2 500 ans avant notre ère. Certains travaux récents sur les mégalithes de Bretagne suggèrent une origine plus ancienne, jusqu'à 6 000 ou 7 000 ans avant notre ère.

        Menhir Menir_Almendres
Menhir d'Almendres à Évora, Portugal.

Description
Les menhirs sont des pierres dressées verticalement. La pierre utilisée est celle qui correspond au substrat rocheux local ou provient de sites d'extraction plus éloignés (granite, calcaire, grès...). Leur taille varie fortement, de quelques dizaines de centimètres à plusieurs mètres de hauteur. La pierre peut avoir été dressée telle quelle, dans son état brut, ou travaillée pour en régulariser les faces (par bouchardage au Néolithique, en employant des outils métalliques durant la Protohistoire) en tenant compte des qualités propres à chaque roche : le granite et le grès peuvent aisément être régularisés par bouchardage, le quartz ou le schiste ne se prêtent pas à la taille, schiste et calcaire se débitent facilement en dalle.

En fonction du sous-sol rocheux, les menhirs sont plus ou moins enfoncés dans le sol (en général, sur environ un dixième ou vingtième de leur longueur totale) dans une fosse de calage creusée préalablement et calés par de petits blocs. Certains spécimens sont parfois très peu enfoncés au regard de leurs proportions imposantes mais dans ce cas leur masse naturelle leur assure la stabilité. La découverte et la fouille d'une fosse de calage est une source très précieuse en archéologie : outre qu'elle peut permettre d’apprendre quelles techniques de construction furent utilisés (préparation du sol, sens du relevage) elle peut aussi être l'occasion de recueillir du matériel archéologique (charbons de bois permettant une datation au carbone 14, objets lithiques, tessons de céramique, fragments métalliques...) qui permettront de dater plus ou moins approximativement la date d'érection du menhir. A contrario, l'absence d'existence d'une fosse de calage est généralement interprétée comme un indice remettant en cause l'authenticité historique d'une pierre dressée ; de même, la présence d'objets irrémédiablement attribuables à des périodes postérieures au Néolithique (romaine, médiévale, contemporaine, moderne) peut indiquer que le site fut fouillé postérieurement ou que le redressement de la pierre fut opéré (ou réopéré) à une période plus récente.

Les menhirs ont été dressés de manière isolée ou en groupe plus ou moins importants. Lorsqu'ils sont alignés en file, ils peuvent former des alignements mégalithiques ou des enceintes mégalithiques de formes variées (circulaire, rectangulaire ellipsoïdale, trapézoïdale) usuellement mais improprement dénommées cromlec'h.

Pour certains chercheurs, il aurait existé au Néolithique, à côté de ces mégalithes, leurs équivalents en bois appelés, faute de terme adéquat pour les désigner, « menhirs en bois ».

Décorations et sculptures
L'exposition à la lumière du jour et aux intempéries nuisent à la conservation d'un éventuel décor et on a longtemps considéré que les menhirs n'étaient pas ornés6. L'examen attentif de leur surface révèle parfois qu'ils peuvent avoir été gravés de formes abstraites (lignes, spirales, etc.) ou de représentations d'objets plus ou moins identifiables (haches, crosse de bergers, jougs d'attelage...) ; les figurations d'animaux ou d'humains sont extrêmement rares et très abstraites. À l'exception des haches, aucun de ces motifs n'est certain et les noms employés pour les décrire le sont par pure commodité (hache-charrue, crosse, écusson...). La plupart de ces gravures ne sont plus désormais visibles qu'en lumière rasante, soit en raison d'une érosion du matériau support, soit parce qu'elles étaient initialement rehaussées par des couleurs désormais disparues (Espagne).

        Menhir 1280px-Pleumeur-Bodou_Menhir_de_Saint-Uzec_02
Menhir de Saint-Uzec à Pleumeur-Bodou (Côtes-d'Armor, France, christianisé.

Au Néolithique final et à l'âge du bronze, les menhirs évoluent progressivement vers des stèles et des statues-menhirs, de taille plus modeste, gravées et/ou taillées en bas-relief ou en ronde-bosse, parfois sur plusieurs faces, avec des représentations de caractères anthropomorphes (visage, seins, bras et mains, jambes et pieds) et/ou d'attributs caractéristiques (colliers, pendeloque, crosse, arme, le baudrier, éléments vestimentaires...).


Source

_________________
        Menhir 000_1455
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