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 Musique afro-américaine - Définition

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Edmond
Edmond
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Musique afro-américaine - Définition Empty
MessageSujet: Musique afro-américaine - Définition   Musique afro-américaine - Définition EmptyVen 1 Mar - 13:30

Musique afro-américaine - Définition 800px-Henry_Ossawa_Tanner%2C_The_Banjo_Lesson_%28darker%29
The Banjo Lesson, de Henry Ossawa Tanner, 1893. Huile sur toile 
(musée d'art de l'université de Hampton).

La musique afro-américaine, ou musique noire américaine, est un terme générique qui englobe l'ensemble des cultures musicales originaire ou influencées par la culture afro-américaine, les Afro-Américains constituant une des plus importantes minorités ethniques de la population des États-Unis. Elle s'est créée par la rencontre entre plusieurs formes musicales européennes et l'esprit et la sensibilité musicale africaine. Cette rencontre a donné naissance à une série d'expressions et de styles musicaux qui, sans cette conjugaison d'influences, ne présenterait pas les caractéristiques actuellement connues. L'histoire de ces cultures musicales est étroitement liée à l'histoire de l'esclavage et du commerce triangulaire depuis le xvie siècle.


Jazz
Le jazz est un genre musical lancé aux États-Unis au début du xxe siècle. Issu du croisement du blues et de la musique européenne, le jazz est considéré comme la deuxième forme musicale spécifique à s'être développée aux États-Unis, après le blues. Il est difficile de décrire précisément ce qui caractérise le jazz à cause de sa richesse et sa complexité, mais nous pouvons néanmoins noter les éléments distinctifs suivants : du swing, de l’improvisation, de la sonorité et du phrasé. Les origines du mot ne sont pas franchement établies. Pour les uns jazz viendrait du verbe patois créole « jaser » ; pour d’autres, il évoque les prostituées de La Nouvelle-Orléans surnommées « jazz-belles » en souvenir de la Jézabel biblique. Certains encore avancent qu’il s’agirait du diminutif d’un musicien ambulant : Jazbo Brown très prisé du public.

Le jazz puise principalement ses sources dans trois courants musicaux. Dans le dernier quart du xixe siècle, les professionnels de la musique recherchent de nouveaux styles de musique afin de distraire et de donner plus de vie à la population avec de la musique populaire. C'est alors que naît le ragtime, issu d'un mélange de mélodies européennes et de rythmes africains. En effet, les noirs ont un accès relativement facile aux instruments européens, et ils créent une forme stylistique au piano, avec un tempo faible et décalé. Ce fut aussi la naissance d'une certaine cassure qui met le temps « en lambeaux », que l’on peut retrouver ultérieurement dans le jazz. Pour citer l'un des plus célèbres créateurs du ragtime, on désignera Scott Joplin.

À la même époque, les work songs, c'est-à-dire le chant de travail des esclaves dans les plantations de cotons, contribuent largement à la naissance du jazz. Les Noirs commencent alors à se convertir au christianisme, et les work songs se transforment peu à peu en gospel songs autrement dit des « Negro spirituals » chantées à la sauce rythmique africaine. C’est à partir des églises que la culture noire américaine prend véritablement racine : les Noirs peuvent ainsi modeler leurs cérémonies à leur guise et ainsi créer une forme d’expression. Les oraisons traitent alors des fléaux capitaux de l'époque, la guerre, l'esclavage, la mort, la famine, la difficulté d'être un noir de peau. Puis un nouveau style surgit au sortir de la guerre de sécession de 1861 et 1865 : le blues. Cette musique, issue d'un mélange de ballades et d'airs d'origine anglo-saxonne et de formes primitives africaines, est un moyen pour les esclaves d’exprimer leur quotidien difficile. Ils sont conscients que l’abolition de l’esclavage ne change finalement pas grand chose. C'est un chant qui définit un sentiment de mélancolie et de cafard, de détresse et de désespoir. Le plus souvent en forme de poème, elle évoque toutes les situations de leur rude vie quotidienne: pauvreté, racisme, alcoolisme et le mal d'amour. « Si tu ne sais pas où poser ta tête lourde, sinon par terre, c'est sûr t'as le blues » de Big Joe Williams.

Ce n'est qu'après toutes ces années que naît enfin le jazz dont le berceau sera à La Nouvelle-Orléans. Ceci se justifie par le fait que c'est le seul endroit où les musiciens noirs peuvent s'exprimer durant l'esclavage. C'est dans les soirées que le jazz naît, grâce à l'introduction de nombreux instruments tels que le piano, la guitare, la contrebasse, la trompette, la clarinette puis le trombone. Cette ville joue un rôle considérable dans le développement du jazz car elle a la particularité d'avoir plusieurs lieux de plaisirs grâce à la tradition française qui plane, mais aussi grâce au grand nombre de créoles, aux gens de couleur mulâtre qui sont issus d'alliances entre un maître blanc et une maîtresse de couleur. La fin de la guerre civile et les surplus d'instruments de musique militaire qu'elle entraîne ne fait qu'amplifier le mouvement. Ainsi, les premières formes de jazz se tiennent dans les rues à pied ou sur des chariots de déménagement où toute la fanfare, généralement composée de cuivres (instruments à anches et batterie) s'installe. N'étant pas les seuls à jouer de la hot music (du jazz), certains musiciens prétendent inventer le jazz tel que Jelly Roll Morton, Freddie Keppard ou encore l'Original Dixieland Jass Band de Nick La Rocca, un groupe de jazz blanc. Ces derniers, contrairement aux autres, enregistrent le premier disque de jazz qui a un énorme succès, écrasant toutes les ventes de disques de l'époque. C’est la naissance officielle du jazz.

Original Dixieland Jass Band
Mais la fermeture, pour cause de guerre, du quartier de Storyville, l'un des principaux endroits où les jazzmen se produisaient aura un énorme impact sur la musique jazz. On assistait déjà auparavant à un mouvement de musiciens vers le nord, comme New York ou Chicago, et cette fermeture ne fait que renforcer l'exode vers le nord : c'est le déclin de La Nouvelle-Orléans.

Chicago s'avère être la ville favorable pour le jazz avec l'arrivée de la prohibition (qui interdit la vente de boissons alcoolisées) dans les années 1920. En effet, à cause de cela les bars ferment leurs portes et sont ainsi remplacés par les bars clandestins où les clients viennent boire et écouter de la musique. Les chansons que l'on y écoute sont le plus souvent des mélanges de styles tels que des morceaux de danse à la mode, des chansons récentes ou des airs de spectacle. C'est dans ces « boîtes de nuit » que l'on nomme officiellement la musique qu'on[Qui ?] y joue : le jazz (qui était plutôt du jazz classique).

Plusieurs centaines de musiciens afro-américains de La Nouvelle-Orléans s’installent donc un peu partout dans Chicago. Apparaît ensuite de plus en plus la tendance aux improvisations individuelles qui remplacent les improvisations collectives. C’est à l’époque des big bands que le jazz connaît son premier « géant » : Louis Armstrong, trompettiste de talent à la voix quelque peu rocailleuse. Il révolutionne le jazz non seulement grâce à son sourire éclatant, mais par ses solos marqués d’une immense chaleur et de swing d’une ingéniosité inégalable. Mais c’est avec ses groupes Les Hot Five et les Hot Seven qu’Armstrong enregistre les albums qui le propulsent au sommet mondial du jazz. Le jazz connut son âge d’or grâce aussi à Jelly Roll Morton avec Red Hot Peppers, ainsi que King Oliver avec Creole Jazz Band[réf. nécessaire].

Par ailleurs, de jeunes musiciens blancs se prennent de passion pour la musique venue de La Nouvelle-Orléans et baptisent leur musique « Dixieland » Ces Chicagoans apportent sensibilité et audace harmonique inspirées de la musique classique de ce début du xxe siècle.

Swing et be-bop
Durant les années 1950, le jazz s'étend peu à peu à travers tous les États-Unis ou même l'Europe, et nous avons affaire à un nouveau style de musique dérivé du jazz : le swing. De 1929 à 1934, l’Amérique fait face à une crise économique et cela n’épargne évidemment pas les musiciens. Certains grands jazzmen se voient obligés de quitter la profession (surtout lorsqu’ils sont noirs), tel que Sidney Bechet qui se retrouve à cirer des chaussures et Louis Armstrong qui quitte le pays pour s’exiler en Europe, les maisons de disques font faillite etc. Dans les clubs, le style pianistique hérédité du ragtime s’y développe, et peu à peu, dans les clubs de jazz et dans les revues apparaissent des « big bands ». Un nouveau style de musique se crée donc à partir de ces grandes formations: le Swing, une musique intimement liée à la danse. Ce nouveau style séduit un vaste public qui en se divertissant, tente d’oublier la crise économique. Les plus célèbres « big bands » new-yorkais de l'ère swing sont les formations du Cotton club (conduites par Cab Calloway ou Duke Ellington) et l’orchestre de Jimmie Lunceford. Parmi les grandes formations des années trente, nous pouvons citer deux grandes voix féminines : Billie Holiday ainsi qu’Ella Fitzgerald et quelques talents individuels tels que les trompettistes Cootie Williams et Rex Stewart.

Au début des années 1940, le swing perd quelque peu sa popularité à cause de la lenteur de cette musique. Des musiciens sont mobilisés au front quand les États-Unis prennent part à la Seconde Guerre mondiale, ce qui contraint les grands orchestres à se dissoudre. Par ailleurs, la musique s’épuise dans une routine commerciale et un académisme certain (excepté quelques grands artistes). Pour lutter contre cela, de jeunes musiciens noirs se réunissent en petites formations dans les clubs de Harlem cherchent de nouvelles voies pour le jazz et inventent un nouveau style de musique : le Bebop ; il rompt totalement le monde du divertissement et les facilités du swing. Parmi les principaux artisans de la nouvelle musique, nous pouvons citer : le saxophoniste alto Charlie Parker et le trompettiste Dizzy Gillespie, mais aussi les pianistes novateurs Thelonious Monk et Bud Powell, le batteur Kenny Clarke et la vocaliste Sarah Vaughan Parti de Harlem.

Cette musique se répand peu à peu dans les clubs new-yorkais, en Californie et d’autres villes des États-Unis et cela par le biais des concerts. Mais tous les musiciens n’acceptent pas la modernité du be-bop. En France, le critique Hugues Panassié dénonce cette musique contraire selon lui aux normes du jazz, en effet, elle innove considérablement sur différents points, mais n’en oublie pas pour autant ses racines : le blues. Le jazz fut pour les noirs aux États-Unis d’Amérique, un grand facteur d’amélioration de condition de vie. Cela représentait pour eux un moyen de sortir de la misère ; ils n’avaient d’autre choix que de traîner dans les clubs à écouter du jazz, se livrer à des combats de boxe afin de gagner un peu d’argent, etc. De plus, cela permit aux noirs et aux blancs de se rapprocher, ils se côtoyaient et apprenaient ainsi à se respecter. C’est en partie grâce au jazz que l’on peut danser sans se faire arrêter. Fortement inspiré par l’Afrique, mais aussi de l’Europe, le jazz est la preuve que plusieurs cultures peuvent parfois entraîner quelque chose de très puissant qui peut bouleverser les générations à venir. Le jazz influença aussi plusieurs courants musicaux comme le rap et le rock'n'roll. C'est d'ailleurs le rock'n'roll qui le détrôna au sommet des charts durant les années 1950.


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