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 Égypte - Tanis

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Edmond
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Égypte - Tanis Empty
MessageSujet: Égypte - Tanis   Égypte - Tanis EmptyVen 5 Mai - 15:53

Égypte - Tanis 1280px-Tanis_restitution_temple_Amon
Proposition de restitution de Tanis à la Basse époque


Tanis est le nom grec de l’antique Djanet (Djâni en copte), un important site archéologique au nord-est de l'Égypte sur la branche tanitique du Nil. La première étude du site de Tanis date de 1798 au cours de l'expédition de Bonaparte en Égypte. L'ingénieur Pierre Jacotin a dressé le plan du site se trouvant dans la Description de l'Égypte. Les lieux ont été fouillés en 1825 par Jean-Jacques Rifaud qui y a trouvé les deux sphinx en granite rose du musée du Louvre, puis par François Auguste Ferdinand Mariette, entre 1860 et 1864, et William Matthew Flinders Petrie de 1883 à 1886. Les travaux ont été repris par Pierre Montet de 1929 à 1956. La Mission française des fouilles de Tanis (MFFT) étudie le site depuis 1965, sous la direction de Jean Yoyotte, puis de Philippe Brissaud, et enfin de François Leclère depuis 2013.

Le visage de l’antique capitale apparaît peu à peu, sortant des brumes d’un site longtemps considéré comme ingrat par les égyptologues, ne présentant que peu de vestiges monumentaux au contraire des sites proches du Caire ou de ceux, en bien meilleur état, de la Haute-Égypte. La découverte des tombes royales par Pierre Montet en 1939, changea quelque peu la donne. Les travaux et études effectués depuis 1985 ont permis de formuler l’hypothèse que Tanis avait été conçue d’emblée par ses fondateurs comme une Thèbes du Nord.

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On peut encore distinguer, aujourd’hui, les principales parties du temple grâce à la présence de ces grands obélisques qui marquaient les différents pylônes comme dans d’autres temples. Tous tombés au sol et couchés suivant une direction unique, ils pourraient avoir été abattus par un violent tremblement de terre durant l’époque byzantine. Ils forment, d’ailleurs, l’un des aspects les plus spectaculaires du site de Tanis. Les archéologues en ont dénombré plus d’une vingtaine. Cette accumulation de vestiges de différentes époques participa à la confusion des premiers archéologues qui virent en Tanis la ville des temps bibliques dans laquelle les Hébreux auraient subi l’esclavage de pharaon. Pierre Montet en inaugurant ses grandes campagnes de fouilles dans les années 1930 partait du même postulat espérant ainsi découvrir les traces qui confirmeraient les récits de l’Ancien Testament. Ses fouilles allaient peu à peu infirmer cette hypothèse même s'il en fut jusqu’à la fin le défenseur convaincant. Il fallut attendre la découverte de Qantir/Pi-Ramsès et la reprise des fouilles pour que la place de Tanis soit enfin restituée dans la longue chronologie des sites du delta.


Histoire

La ville fut longtemps considérée comme la capitale de Ramsès II, il n'en est rien, même si certaines traces le laissent paraître notamment au vu des innombrables blocs inscrits aux noms du célèbre pharaon.

Elle est surtout connue pour les trésors funéraires issus de la nécropole royale des rois tanites de la XXIe dynastie (tombes de Psousennès Ier, d'Amenemopet, du général Oundjebaoundjed), et de la XXIIe dynastie (sarcophage intact de Sheshonq II, caveaux violés de Takélot Ier, Osorkon II, Sheshonq III et Pami). L'ensemble découvert entre 1939 et 1946 par la mission Montet, représente les trésors royaux les mieux conservés après celui de Toutânkhamon de la XVIIIe dynastie.

Article détaillé : Nécropole royale de Tanis.


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Masque funéraire de Psousennès Ier provenant de sa tombe à Tanis


En réalité, les Tanites voulaient reconstituer la capitale du Sud, Thèbes, dans le delta du Nil, une copie en quelque sorte. Mais la ville ne trouva jamais la splendeur thébaine.

Aujourd'hui, il n'en reste que des ruines dont celles d'un temple d'Amon avec des obélisques et des statues, ainsi que la nécropole royale et le temple de Mout.

Les souverains lagides embellirent la cité qui devait être déjà un véritable musée en plein air tant elle comprenait de monuments déménagés, littéralement recomposés des anciens temples précédents sur le site ou importés des anciennes villes pharaoniques y compris de sites des environs du Caire. C'est de Tanis que proviennent un grand nombre des statues et colonnes qui ornent les collections des grands musées y compris du Musée du Caire, comme les fameux sphinx d'Amenemhat III de la XIIe dynastie, dont l'aspect léonin est si singulier.

La cité garda de l'importance jusqu'à l'époque romaine. Elle devint le siège d'un évêché lors de la période byzantine. Avec la conquête arabe elle tomba dans l'oubli général qui a recouvert les cités du delta oriental. Victime du même traitement que subit en son temps la ville de Ramsès, ses monuments de pierre disparurent sous les coups des carriers et des chaufourniers.


Tanis nouvelle capitale et nécropole royale

Les récents travaux à Tanis, permettent d'avoir une vision plus claire de la cité antique qui vécut au rythme des vicissitudes de l'histoire de la Troisième Période intermédiaire puis de la Basse époque.

Le temple d'Amon était orné de dix obélisques placés par paires ou bien par groupe. Le téménos comportait un lac sacré et la nécropole royale qui fut utilisée par les pharaons des XXIe et XXIIe dynasties. Un téménos consacré à Mout se trouve au sud-ouest de celui d'Amon, développé selon un axe perpendiculaire.

Le temple, consacré à Amon, fut fondé au début de la XXIe dynastie. Des traces repérées sur le site suggèrent que la ville apparut à la charnière des XXe et XXIe dynasties. Ce grand temple ne cessa d'être modifié par les souverains des dynasties suivantes à l'instar du temple d'Amon-Rê de Karnak.

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Colonne palmiforme et statue de Ramsès II provenant de Tanis - Musée du Louvre

À la suite de ces réaménagements, le temple, orienté est, occupe actuellement le centre de l'enceinte ptolémaïque, alors qu'initialement, l'enceinte de Psousennès, plus petite, le longeait par son mur sud. S'étendant sur une longueur de près de 400 mètres pour une façade de 100 mètres de largeur, il ouvrait à l'ouest par la Porte Monumentale, édifiée en granit par Sheshonq III, encadrée de colosses et statues royales. Elle desservait une avant-cour précédant un premier pylône édifié par Osorkon II et doté, à une date inconnue, d'une paire d'obélisques. Dans cette avant-cour, une colonnade palmiforme formait un kiosque monumental. Ces colonnes monolithes sont probablement des remplois de l'Ancien Empire comme les autres colonnes retrouvées à Tanis dans le temple de l'Est et celui de Mout. En effet, la capitale fut construite à l'aide de blocs, éléments architecturaux et statues provenant principalement de Pi-Ramsès. La grande porte de Sheshonq III est constituée de blocs parfois colossaux qui portent les décors originaux ayant appartenu aux temples de la capitale des XIXe et XXe dynastie.

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Plan de la nécropole royale de Tanis

L'emplacement des tombes royales juste au sud de l'avant-cour marquait un déplacement de la nécropole royale au cœur du temple dynastique. Ce choix signe une période nouvelle pour les dynasties royales qui se succéderont alors en Égypte. En effet, l'abandon de Thèbes dès la XXIe dynastie comme nécropole royale officielle achevait de tourner la page du Nouvel Empire et de l'ère ramesside qui s'était vue plongée dans un chaos et une insécurité telle que les prêtres d'Amon eux-mêmes sous le pontificat des grands prêtres Hérihor et Pinedjem cachèrent les dépouilles royales en deux endroits différents, attestant que dès cette époque les trésors royaux avaient été pillés.

La royauté s'était définitivement fixée au cœur du delta du Nil, déjà à Pi-Ramsès aux deux précédentes dynasties, et lorsqu'elle fut revendiquée par Smendès se réclamant de la succession du dernier des Ramsès, le choix fut fait de fonder une nouvelle capitale qui comprendrait en son cœur la nécropole royale, gage d'une sécurité recouvrée.

À dater de cette époque les tombes royales seront systématiquement installées dans les temples des différentes capitales qui se succédèrent, et en cela les Ptolémées poursuivirent mais cette fois à Alexandrie, l'exemple des pharaons.

La découverte des tombes de la XXIe et de la XXIIe dynasties confirmait d'une part les textes anciens qui attestent l'existence d'une nécropole royale également à Saïs, mais éclaire aussi d'un jour nouveau cette période qui par bien des égards est la digne héritière de l'époque ramesside bien que cet héritage fût réutilisé en grande partie aux fins des nouveaux monarques.

En effet, les tombes et tous les autres monuments du site comportent des blocs au nom de Ramsès II et de ses successeurs, qui furent débités et retaillés pour former les parois de nouvelles constructions décorées pour les nouveaux souverains. De même la plupart des obélisques viennent de la ville des Ramsès.

La Thèbes du Nord

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Plan de l'enceinte d'Amon et de l'enceinte de Mout à Tanis

Le visage de l'antique capitale apparaît peu à peu, sortant des brumes d'un site longtemps considéré comme ingrat par les égyptologues, ne présentant que peu de vestiges au contraire des sites proches du Caire ou de ceux, en bien meilleur état, de la Haute-Égypte. La découverte des tombes royales changea quelque peu la donne. Les travaux et études effectués depuis ont permis de formuler l'hypothèse que Tanis avait été conçue d'emblée par ses fondateurs comme une Thèbes du Nord.

En premier lieu, le grand temple d'Amon révélait ses proportions et un plan s'apparentant à celui de Karnak, dépassant en grandeur celui de Louxor.

Au-delà du premier pylône d'Osorkon II se trouvait une deuxième cour avec de grands colosses et à nouveau une paire d'obélisques précédant un deuxième pylône que l'on date du pharaon Siamon de la XXIe dynastie. C’est dans cette cour que Mariette retrouva en 1863 les sphinx à tête de lion et à masque humain. Datés par leur style du règne d’Amenemhat III, ils ont été réutilisés et réinscrits aux noms de Ramsès II puis Mérenptah avant d’être réinstallés à Tanis par Psousennès Ier. Pour l’occasion le roi tanite fait graver ces sculptures déjà très anciennes à son nom qu’il place sur le torse des sphinx-lions. Ces remarquables exemples de la statuaire du Moyen Empire sont exposés depuis leur découverte au Musée du Caire.

Enfin, un troisième pylône ouvrant sur le temple ne comportait pas moins de quatre obélisques et donnait sur un second axe, cette fois-ci nord-sud, marquant l'emplacement d'un temple dédié à Khonsou-Néferhotep, l'enfant divin de la triade amonienne et qui daterait pour l'essentiel dans son dernier état de l'époque de Nectanébo Ier de la XXXe dynastie.

Les fouilles effectuées par Pierre Montet à partir de 1928 puis par Jean Yoyotte et Philippe Brissaud à partir de 1965 ont révélé que le bâtiment, orienté nord-sud, était bâti en calcaire et reposait sur des fondations de briques qui délimitent le périmètre consacré. L’étude des fondations a permis d’identifier un certain nombre de fosses contenant des restes d’offrandes alimentaires et de petits objets rituels complétant probablement des dépôts de fondation.

Parmi les découvertes faites dans les ruines du temple, une statue d’un babouin cynocéphale et les fragments d’une seconde inscrites au nom de Psousennès Ier révèlent que le sanctuaire était déjà en fonction sous ce règne. On notera par ailleurs, qu’à Karnak le temple de Khonsou, dont les dimensions sont comparables à celui de Tanis, une statue intacte d’un tel babouin, faisant face au reste d’une seconde disparue, est toujours en place dans la salle hypostyle du petit temple, modèle de celui de Tanis. Non loin de ce dernier se trouve le lac sacré du domaine d’Amon.

Découvert et fouillé sur la même période que le temple de Khonsou, le lac fut édifié ou reconstruit à la XXXe dynastie. Les quais qui le forment sont bâtis, comme souvent à Tanis, avec des blocs remployés de monuments antérieurs. Fragments de colonnes et de chapiteaux de différents styles, morceaux de corniches, de tores d'angles, blocs décorés de reliefs, tout un ensemble épigraphique précieux est ainsi exhumé des murs du lac.

Égypte - Tanis 800px-Ramses_II
Statue de Ramsès II provenant de Tanis - Musée égyptien du Caire

Ces vestiges de temples tanites jusque-là inconnus, sont constitués de remplois d'autres monuments anciens, certains remontant au Moyen Empire, d'autres au Nouvel Empire ou à des périodes plus proches de la date de leur utilisation pour le lac sacré. Ce sont notamment deux monuments qui retiennent l'attention tant par la quantité de blocs retrouvés que par la qualité des reliefs qu'ils portaient. Ils révèlent l'existence d'un sanctuaire datant de Sheshonq V ainsi qu’un autre datant du règne de Psammétique Ier de la XXVIe dynastie. L’étude de ces blocs attestent de l’existence d’édifices jubilaires à Tanis, dont l’emplacement reste pour le moment inconnu.

Le temple d'Amon continuait vers l'est, longeant le lac sacré, et accédait au sanctuaire à proprement parler, dont seules les fondations et quelques assises sont parvenues jusqu'à nous. Accolés au mur d’enceinte en calcaire clôturant le sanctuaire, mur édifié ou reconstruit par Nectanébo Ier, deux autres obélisques marquaient l'emplacement d'un contre-temple consacré certainement au dieu sous sa forme solaire d'Amon-Rê, comme à Karnak.

À l’instar de beaucoup de sites de Basse-Égypte, la ville de Tanis servit de carrière aux siècles qui suivirent la période romaine. Ainsi presque tous les bâtiments construits en calcaire ont disparu dans les fours à chaux ou pour la construction de nouveaux édifices. Un certain nombre de fours à chaux furent installés sur le site même du temple de Khonsou à la fin de l’Antiquité ou au Moyen Âge, livrant de grosses quantités de pierre calcaire réduites à l’état de fragments. C’est le signe d’une activité intense des carriers et autres récupérateurs de ce matériau de choix, rare dans cette région du delta. Seuls les blocs de granit ou de quartzite restèrent sur place car inutilisables.

Au-delà de cette partie du temple, datée pour l'essentiel de son fondateur Psousennès Ier qui édifia la première enceinte en briques crues, existait un temple édifié à l’extérieur de l’enceinte. Il comportait lui aussi une cour avec un kiosque ou une salle à colonnes monolithes palmiformes en granit datées de l’Ancien Empire, réutilisées par Ramsès II probablement à Pi-Ramsès, puis déménagées là et réinscrites aux cartouches d'Osorkon II, fondateur de cet édifice dont la nature échappe encore. Ce « temple de l'Est » fait l'objet actuellement d'un projet d'anastylose, qui permettrait de restituer quelque peu son aspect monumental dans le cadre du développement touristique du site.

Non loin au sud de cette zone et ouvrant à l'est également, se trouve un temple consacré à Horus qui daterait au moins de Siamon. Il était donc, lui aussi, à l'époque de sa fondation, à l'extérieur de l'enceinte d'Amon. À la XXXe dynastie, ces deux sanctuaires sont inclus au périmètre du grand temple d’Amon, lorsque Nectanébo reconstruit l'enceinte, l'agrandissant considérablement, comme il l’avait fait pour Karnak à Thèbes.


Source : Wikipédia (voir l'article complet)

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