Rare en Bretagne, l’Hôpital Frémeur reste le témoin d’un ensemble médiéval composé d’une structure hospitalière, des dortoirs et d’une chapelle
Ayant constaté au cours des visites estivales que la plupart des touristes demandent des explications et évoquent les hospices de Beaune, Anne Coudriau s’est déplacée en Bourgogne.
La présidente a souligné le besoin et l’intérêt de croiser les réflexions sur l’état de préservation des Hospices de Beaune, fondés en 1443 et classés monuments historiques en 1862, avec celui de l’Hôpital Frémeur, daté de 1423 et classé en 2004.
« Toutes proportions gardées, ces établissements hospitaliers avaient la même vocation et leur organisation était équivalente », assure Anne Coudriau. « Il faut dire qu’un acte du Cartulaire de Sainte-Croix de Quimperlé mentionne déjà l’existence d’une maladrerie qui le précédait », précise Alain Pennec, vice-président de l’association créée en 2012, pour aider à la restauration de l’édifice et contribuer à l’élaboration de projets de valorisation.
Ouvert tous les jours l’été ?Le bilan moral a détaillé les activités des Amis de l’Hôpital Frémeur (AHF). Le retour des bancs et prie-Dieu en bois massif, de l’harmonium de la chapelle Saint-Eutrope fin 19e, revenu en très bon état après son séjour à Lothéa, et l’acquisition d’armoires et de chaises contribuent à redonner vie à l’espace. En attendant la remise en place des boiseries du XVIIIe et la restauration des chaises d’origine gravées H, laissées dans les dortoirs qui demandent un traitement urgent : celles de Beaune, gravées HD (Hôtel-Dieu de Beaune) ont été réparées et remises en scène.
Grâce aux services de la Ville, des portes d’armoires chevillées en motif plis de serviettes ont pu être sauvegardées.
En dehors des visites sur demande et des concerts, depuis les vacances de Pâques, pour les visites libres du vendredi, et les journées Européennes du Patrimoine, le programme estival de Quimperlé animation tourisme (QAT), les Amis de l’Hôpital et Alain Pennec, président de la Société d’histoire du Pays de Quimperlé, ont accueilli plus de 600 personnes. « Nombre d’entre elles souhaiteraient une restauration des dortoirs et la création d’un lieu de mémoire hospitalier », indique la présidente.
En concertation avec la ville, l’association souhaiterait que le lieu soit ouvert quotidiennement en saison touristique.
Afin de poursuivre et amplifier l’intérêt et la connaissance de ce patrimoine, elle veut collecter des objets hospitaliers en vue d’une interprétation de l’histoire hospitalière locale.
Dans le même esprit que celui qui a contribué à l’obtention du Ruban du patrimoine pour la rénovation de la chapelle Saint-Eutrope, elle espère être associée à l’élaboration de l’aménagement du futur parc, qui ferait comprendre la fonction médicinale des anciens jardins médiévaux.
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