La Durance (à gauche) est un affluent de rive gauche du Rhône (à droite, coulant du bas vers le haut) à Avignon (en bas)
Un affluent ou tributaire est un cours d'eau qui se déverse dans un autre cours d'eau ou dans un lac.
Le lieu où un cours d'eau reçoit un affluent s'appelle point de confluence ou confluent. Le plus souvent, l'affluent possède un débit plus faible que le cours d'eau qu'il rejoint.
Mais ce n'est pas toujours le cas : parfois le tributaire est plus puissant, même en débit annuel moyen, que le cours d'eau qui est historiquement et géographiquement considéré comme principal, ainsi que l'atteste le maintien de son hydronyme en aval du confluent.
Le cours d'eau principal qui reçoit l'affluence de son tributaire se nomme, par opposition avec ce terme, le distributaire du système fluvial. Le cours d'eau dans lequel se jette un affluent reçoit aussi le nom d'« effluent ». Au couple d'opposition « tributaire / distributaire » correspond à peu près le couple « affluent / effluent ».
Sous-affluentL'affluent d'un affluent peut être qualifié de « sous-affluent » du cours d'eau principal (qu'il soit un fleuve, une rivière plus importante, ou un plan d'eau de référence). Encore faut-il, pour que l'affluent d'un affluent soit considéré comme un véritable sous-affluent du fleuve principal, que l'apport de ce sous-affluent au système fluvial concerné soit notable.
Par exemple la Meurthe et la Sarre sont des rivières importantes affluentes de la Moselle qui est elle-même un affluent du Rhin : elles peuvent donc être considérées comme des sous-affluents du Rhin. Pour ce qui est de la Vologne ou de l'Orne, qui sont aussi des affluents de la Moselle mais sont des rivières moins conséquentes, il est moins sûr qu'elles accèdent au rang de sous-affluent du Rhin.
La Meurthe à Fraize (Vosges).
Après la confluenceEn aval d'une confluence, le lit de la rivière résultant de la conjonction des deux cours d'eau précédents est généralement plus étroit que la somme des largeurs des deux rivières en amont, alors que leurs débits respectifs s'additionnent exactement. Cette relative étroitesse est donc compensée par une plus grande profondeur du lit et une rapidité accrue du courant, pour "absorber" un débit plus puissant dans un espace légèrement restreint.
Bien sûr, les eaux des deux contributeurs (le tributaire-affluent et le distributaire-cours principal) deviendront bientôt indiscernables les unes des autres en aval du confluent, à une distance plus ou moins grande de ce dernier en fonction de la puissance respective des deux cours d'eau convergents et de la miscibilité de leurs eaux, de leur plus ou moins forte hétérogénéité au départ (différences de température, de densité, ou de taux d'acidité notamment). Un cas célèbre de mélange difficile des eaux de deux affluents, où les deux flux se côtoient longtemps sans fusionner, est celui du lieu-dit Encontro das Águas (« Rencontre des Eaux »), soit le confluent du Rio Negro et du Rio Solimões qui se rejoignent sans brassage pendant plusieurs dizaines de kilomètres, voire plus d'une centaine (cf. les photographies ci-dessous et une analyse de ce phénomène dans les articles concernés par ces trois hydronymes).
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