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Sujet: Zarb ou Tombak Jeu 17 Jan - 14:28
Hossein Tehrani
Le tombak (en persan : تنبک-تمبک) - nommé aussi tonbak, donbak, dombak - est un instrument de percussion à excitation digitale originaire d'Iran (Perse). Le nom "tombak" viendrait des sons produits par les frappes principales : tom (au centre de la peau, grave) et bak (au bord, et aiguë). Il appartient à la famille des membranophones et plus précisément des tambours en gobelet répandus en Asie, Europe de l'Est et Afrique. Bien qu'il y ait des similarités entre tous les instruments à percussion de cette forme, les techniques utilisées pour jouer le tombak sont probablement les plus élaborées.
Le nom zarb serait d'origine arabe ce qui explique sans doute la préférence actuelle des iraniens pour le nom tombak.
Le zerbaghali ou zirbaghali afghan en est une réplique un peu plus petite, aux rythmes plus syncopés.
Le tumbaknâri en est une version cachemirie en terre cuite.
Le tombak est l'instrument majeur d'accompagnement de la musique iranienne (le daf, d'origine kurde, ou le doyre, d'origine âzérie, ont un rôle plus restreint).
Facture
Le tombak est fait traditionnellement d'une seule pièce de bois de mûrier ou de noyer, même si l'on en trouve aussi en poirier (très rare), cerisier (très rare), frêne (aujourd'hui très utilisé) et même en aggloméré. Quel que soit le bois utilisé, on préfèrera celui ayant poussé dans un endroit sec (le mûrier d'Ispahan ou le noyer du Kermânshâh sont de bien meilleure qualité que leurs homologues du nord de l'Iran). Le corps peut comporter des sillons gravés, également utilisés dans la technique de jeu. Le pied est pratiquement cylindrique. La grande ouverture se trouve en haut et est couverte par la peau. La petite ouverture est la sortie du pied. Le corps est généralement égal en longueur au pied. La lèvre, au sommet du corps, est l'endroit sur lequel repose la peau. Elle est beaucoup plus fine que le reste du corps (environ 2 mm contre 2 à 3 cm pour l'épaisseur du corps). La peau est collée à l'asphodèle et l'on ne peut régler sa tension à l'aide de cordages ou de clés contrairement à beaucoup d'autres percussions. Les peaux de chèvres ou de veaux sont les plus anciennement utilisées, mais aujourd'hui la peau de chameau l'est beaucoup plus fréquemment.