L'impératrice Eugénie de Montijo, dernière impératrice des Français,
peinte par Édouard Louis Dubufe (1854).
La liste des reines et impératrices de France réunit les conjointes des monarques de France.
La reine de France est l'épouse du roi de France, tandis que l'impératrice des Français est celle de l'empereur des Français. En France, la succession au trône de France est interdite aux femmes depuis les Valois, au xive siècle, avec la mise en avant d'une réinterprétation de l'ancienne loi salique : les reines ou impératrices depuis cette époque n'assurent le pouvoir qu'au titre de leurs enfants mineurs, ou lors de l'empêchement de leur mari. En réalité, même avant l'instauration de cette loi, la France n'a jamais connu de souveraine de plein droit.
Pour leur conjoint, voir la
Liste des monarques de FrancePour les épouses des héritiers au trône de France, voir la
Liste des dauphines de FranceÉvolution de la titulatureLe titre porté par l'épouse du monarque a peu évolué durant l'histoire. Originellement, le titre latin est le pendant féminin de rex Francorum, soit regina Francorum, que l'on peut traduire par reine des Francs. À partir du xiiie siècle, le titre latin est plus couramment regina Franciae, littéralement reine de France, bien que le titre ancien ait cours jusqu'à la Révolution. Les reines de France ont également porté le titre de reine de Navarre, notamment entre 1285 et 1328 et entre 1589 et 1791. De 1791 à 1792 et de 1830 à 1848, le titre de reine de France s'est transformé en reine des Français. Enfin, sous le Premier Empire et le Second Empire, elle portait le titre d'impératrice des Français.
Au total, on dénombre 93 reines et 3 impératrices de 465 à 1871. La première épouse d'un monarque français étant Basine de Thuringe et la dernière Eugénie de Montijo.
Le cas de la régenceLes reines ou impératrices n’avaient aucune vocation à régner, excepté dans des cas particuliers de régence — n’étant pas l’expression d’un pouvoir intuitu personæ, qui leur aurait été propre, puisqu’elles ne pouvaient gouverner qu’en lieu et place du roi et temporairement — ou dans des cas plus anciens (Brunehaut, Frédégonde, , etc.).
Le cas d'une régence exercée par la reine s'est présenté plusieurs fois dans l'histoire du Royaume, soit en raison du départ du roi à la guerre, soit en raison de la minorité du roi. Plusieurs souveraines ont ainsi marqué l'histoire du pays à travers l'exercice de la régence et parfois l'exercice du pouvoir au-delà, comme Catherine de Médicis ou encore Anne d'Autriche. Lors d'une régence, la reine est alors appelée régente de France.
Source