https://fr.wikipedia.org/wiki/H%C3%B4pital_de_la_Salp%C3%AAtri%C3%A8reHistorique
L'hospital de la Salpeterière sur le plan de Jouvin de Rochefort, en 1672.
L'hospital de la Salpeterière sur le plan de Turgot, en 1739.
L'Hospital de la Salpeterière , gravure d'Adam Pérelle, vers 1660.
L'hôpital de la Salpétrière sur le plan de Vaugondy, en 1760.
En 1656, Louis XIV confia à l'architecte Libéral Bruant la construction d'un hôpital à l'emplacement du petit arsenal, où l'on fabriquait la poudre pour les munitions, surnommé la « Salpêtrière ». Les travaux de construction débutèrent en 1658, et en 1666, faute d'argent, ils furent interrompus. En 1669, ils furent repris sous les ordres de Louis Le Vau.
La Salpêtrière fut le premier et le plus grand des établissements de l'Hôpital général de Paris, institution voulue par les dévots du Saint-Sacrement, et destinée au « renfermement » des mendiants.
En 1684, on ajouta une maison de force, une prison, destinée à 300 femmes, condamnées pour faits de droit commun et femmes d'une débauche et d'une prostitution publique et scandaleuse qui attendaient leur départ pour les Amériques. Ainsi entre 1663 et 1673 plus de 770 jeunes femmes parties de France débarquèrent à Québec, envoyées par Louis XIV pour prendre mari et contribuer au peuplement de la Nouvelle-France. On les appela « Les Filles du Roi ». 240 d'entre elles parmi les 327 de Paris et sa région quittèrent l'enclos de la Salpêtrière. Ce lieu fait pour loger les femmes, fit de la Salpêtrière un lieu de concentration, de répression et de détention pour femmes. L'endroit est un lieu est dit « des Deux-Moulins », situé sur la commune d'Ivry, qui deviendra un hameau qui prendra le nom de « village des Deux-Moulins ».
La supérieure de la Salpêtrière, en général une femme proche des milieux parlementaires jansénistes, était également l'éminente de l'Hôpital général. La nomination, en 1749, d'une femme proche de l'archevêque de Paris, entraîna l'affaire de l’Hôpital général, une révolte des magistrats laïcs du Parlement de Paris qui n'eurent de cesse de retrouver la mainmise exclusive sur l'établissement1.
À la veille de 1789, l'hôpital, qui était le plus grand hospice du monde, abritait dix mille personnes ; la prison comptait plus de trois cents détenus. Jusqu'à la Révolution française, la Salpêtrière n'eut aucune fonction médicale : ses malades étaient envoyées à l'Hôtel-Dieu. Pendant cette Révolution, en particulier les 3 et 4 septembre 1792, des scènes sanglantes se déroulèrent dans la prison où les aliénées indigentes avaient été entassées. Voir Massacres de Septembre.
De 1882 à 1892, l'École de la Salpêtrière, menée par Jean-Martin Charcot, fut, avec l'École de Nancy, l'une des deux grandes écoles de l'« âge d'or » de l'hypnose en France.
À la fin du XIXe siècle, au moment de la Mi-Carême, était organisé chaque année à l'hospice de la Salpêtrière un célèbre bal : le bal des folles, ainsi qu'un bal des enfants épileptiques. De nombreuses personnalités y assistaient et la presse parisienne en rendait compte.
Quelques documents historiques
Conduite des filles de joie à la Salpêtrière par Jeaurat, 1755.