Le Mékong entre le Laos (à droite) et la Thaïlande (au premier plan).
Le Mékong est un fleuve d’Asie du Sud-Est, le dixième fleuve du monde et le quatrième d’Asie au plus grand débit (après le Yangzi Jiang, le Gange-Brahmapoutre et l’Ienisseï), celui-ci atteignant en moyenne 284 km3 d’eau par an. Les chiffres concernant sa longueur varient de 4 350 à 4 909 km, et son bassin versant draine 810 000 km2.
Prenant sa source dans le Qinghai (sur les hauteurs de l’Himalaya), le Mékong irrigue successivement la Chine (dans la province du Yunnan), borde le Laos à la frontière de la Birmanie puis de la Thaïlande avant de couler au Laos et de revenir à sa frontière, puis traverse le Cambodge où se forment les premiers bras de son delta, qui se prolonge dans le sud du Viêt Nam où il est appelé traditionnellement le « fleuve des neuf dragons » ou Sông Cửu Long.
Environ 70 millions d’habitants vivent directement dans son bassin versant. Il est notamment utilisé pour l’irrigation, comme réceptacle de systèmes de drainage et d’eaux usées, pour la pêche et la pisciculture, la production hydroélectrique (grâce aux barrages comme celui au Yunnan), le transport et la fourniture d’eau pour l’industrie et les particuliers. Il est également connu pour ses habitations et marchés flottants.
Une commission internationale – le Comité du Mékong (Mekong River Commission) créé en avril 1995 – est consacrée à une gestion transrégionale des conflits et problèmes liés au fleuve, dans une perspective affichée de développement durable signé par la Thaïlande, le Laos, le Cambodge et le Viêt Nam. La Birmanie et la Chine n'ont de leur propre gré qu'un statut d'observateurs.
Le Mékong aux basses eaux à Vientiane en avril 2006.
Le fleuve au même endroit en juillet 2009.
Géographie
La source du fleuve, et donc la mesure de sa longueur effective, est inconnue en raison de l’existence de plusieurs affluents dans un environnement d’accès difficile (terrain très accidenté). Les estimations vont de 4 350 à 4 909 km.
Selon le relevé du China Science Exploration Association, la source est Lasagongma, située à une altitude de 5 224 mètres. Elle est sur le mont Guozongmucha dans la province de Qinghai et forme le Zayaqu, reconnu par le Chinese Academy of Sciences comme la source du Mékong. Une expédition plus ancienne menée par Michel Peissel avait identifié le Zanaqu, plus à l’ouest au col Rupsa-la (à 4 975 m), comme source du Mékong.
Près de la moitié de la longueur totale coule en Chine, où ce tronçon du fleuve est appelé « fleuve turbulent » en raison de ses gorges et précipices. Il quitte le pays à une altitude de seulement 500 m.
Le fleuve forme ensuite la frontière entre la Birmanie et le Laos sur 200 km, à la fin desquels il rejoint son affluent le Ruak au Triangle d'or. Cet endroit marque aussi la séparation des haut et bas Mékongs.
Le fleuve sépare alors le Laos de la Thaïlande avant d’entamer une section coulant uniquement au Laos qui est caractérisée par des gorges, des rapides et une profondeur d’à peine un demi-mètre pendant la saison sèche. Il s’élargit au sud de Luang Prabang, où il a inondé la région jusqu’à 100 mètres de profondeur et sur un rayon de 4 km ; son cours est très variable. Le célèbre poisson-chat géant du Mékong était traditionnellement pêché dans cette région une fois par an, suivant des rites établis par la famille royale.
Transport de ramboutans dans le delta.
Transport de riz à Vinh Long.
Le fleuve redevient la frontière entre le Laos et la Thaïlande dans la section qui passe près de la capitale laotienne Vientiane, et repasse ensuite seulement au Laos, où il forme la région de Si Phan Don (« quatre mille îles ») avant les chutes de Khone près de la frontière avec le Cambodge. À ce niveau vivent des dauphins de l'Irrawaddy (des dauphins d’eau douce) en danger d’extinction. Les chutes de Khone ne sont pratiquement pas navigables.
Au Cambodge, le fleuve passe par les rapides de Sambor au-dessus de Kracheh, les dernières chutes à interdire la navigation. Juste avant Phnom Penh, la capitale du Cambodge, se situe la confluence avec le Tonle Sap, son affluent le plus important dans ce pays. Après la capitale, le fleuve se divise en deux, le Bassac et le Mékong lui-même ; tous deux finissent dans le delta du Mékong.
Au Viêt Nam, le fleuve se divise en deux branches principales qui s’appellent le Tiền Giang (« fleuve à l’avant ») et le Hậu Giang (« fleuve à l’arrière ») ; celles-ci entrent en mer de Chine méridionale par neuf estuaires, expliquant ainsi le nom vietnamien pour le fleuve, Sông Cửu Long (« fleuve des neuf dragons »).
Environ 90 millions de personnes dépendent du fleuve. La région dans laquelle ils vivent, la sous-région du Grand Mékong, inclut le Yunnan en Chine, la Birmanie, le Laos, la Thaïlande, le Cambodge et le Viêt Nam. La principale production de la région est la riziculture exploitée sur une surface d'environ 140 000 km2. Un grand nombre de variétés de riz y est cultivé. Sur environ les 100 000 cultivars du Rice Gene Bank de l'International Rice Research Institute approximativement 40 000 viennent de la région.
Sur le ferry-boat du Mékong.
Le pont Rach Mieu.
Affluents
Du nord vers le sud :
- Ruak (rive droite, frontière entre la Birmanie et la Thaïlande) - Kok (rive droite, Thaïlande) - Nam Tha (rive gauche, Laos) - Nam Ou (rive gauche, Laos) - Nam Ngum (rive gauche, Laos) - Nam Kading ou Nam Theun (rive gauche, Laos) - Mun (rive droite, Thaïlande) - Srepok (rive gauche, Cambodge) - Tonle Sap (rive droite, Cambodge) - Cun Loon
Basses-eaux du Mékong à Luang Prabang (nord du Laos).
Végétation sur les bords du Mékong à Luang Prabang (2009).
Sur la terre, il n’y a que quelques voyages mythiques. Celui que Philippe Gougler nous invite à faire ce soir commence au Laos, au pied de la grotte aux Mille bouddhas. À l’origine, elle était consacrée aux esprits du fleuve... Un fleuve puissant, qui dévale les pentes de l’Himalaya, irrigue la Chine puis le Laos, le Cambodge et le Vietnam. Un fleuve qui a profondément marqué l’histoire des hommes : le Mékong. « Le Mékong, c’est un axe de vie qui s’étire sur plus de 4300 kilomètres » Ici, dans une végétation luxuriante, certains villages ne sont desservis par aucune route. Le seul moyen de se déplacer, c’est le fleuve... Pour aller à la ville, pour emmener ses marchandises, pour aller chez le médecin, on prend des bateaux-bus. C’est à bord de l’un d’eux, en compagnie de Philippe, que nous prenons le rythme du fleuve et celui des hommes et des femmes qui vivent là, en harmonie avec le Mékong….
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lenaîc
Messages : 535 Date d'inscription : 02/05/2020 Age : 87 Localisation : bretagne