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 Architecture militaire : Enceinte de Thiers

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Edmond
Edmond
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MessageSujet: Architecture militaire : Enceinte de Thiers   Architecture militaire : Enceinte de Thiers EmptyDim 7 Oct - 23:42

Architecture militaire : Enceinte de Thiers 000_0148
 Carte de Paris datant de 1911 figurant l'enceinte de Thiers et ses bastions.

L'enceinte de Thiers est une enceinte créée entre 1841 et 1844 autour de Paris, à la suite de l'approbation donnée en 1840 par le président du Conseil des ministres de l'époque, Adolphe Thiers.

Englobant la totalité de la capitale, soit près de 80 km2, l'enceinte de Thiers se situe alors entre les actuels boulevards des Maréchaux, appelés à l'origine « rue Militaire » et le futur emplacement du boulevard périphérique. Elle est détruite entre 1919 et 1929.

Caractéristiques

L'enceinte englobait une superficie totale de 78,02 km2 et s'étendait sur 33 km de long, en suivant de près les limites actuelles de la commune de Paris.

Appelée « les fortifications » et plus familièrement « les fortif’ », cette enceinte était constituée de :

- quatre-vingt-quinze bastions,
- dix-sept portes,
- vingt-trois barrières,
- huit passages de chemins de fer,
- cinq passages de rivières ou canaux,
- huit poternes dont celles de Montempoivre et des Peupliers.

Les ouvrages étaient desservis et approvisionnés par la rue Militaire, secondée par une ligne de chemin de fer, la ligne de Petite Ceinture.

L'enceinte est composée :

- d'une rue militaire intérieure,
- d'un parapet de 6 mètres de large,
- d'un mur d'escarpe de 3,5 mètres d'épaisseur et de 10 mètres de haut,
- d'un fossé sec de 40 mètres,
- d'une contrescarpe en pente légère,
- d'un glacis de 250 mètres de large.

À l'extérieur du mur d'enceinte, de son fossé et de sa contrescarpe se trouvait une bande de terre de 250 m de large : le glacis. Désignée comme zone non ædificandi (zone non constructible), elle fut occupée par des bidonvilles dès la fin du xixe siècle, avec l'abandon de sa fonction militaire. Cette bande était désignée comme la Zone, les miséreux habitant là étant appelés les « zoniers », et péjorativement les « zonards », terme qui a subsisté et qui s'est généralisé.

Architecture militaire : Enceinte de Thiers 000_0756
La porte de Versailles dans l'enceinte de Thiers, en 1913.

Architecture militaire : Enceinte de Thiers 000_0757
Détail de la muraille, du fossé et du talus de défense.


Ouvrages complémentaires

L'enceinte est complétée par seize forts détachés :

- le fort de Charenton
- le fort de Vincennes
- le fort de Nogent
- le fort de l'Est
- le fort de la Double-Couronne
- le fort de la Briche
- le fort de Rosny
- le fort de Noisy
- le fort de Romainville
- la forteresse du Mont-Valérien
- le fort d'Aubervilliers
- le fort d'Ivry
- le fort de Bicêtre
- le fort de Montrouge
- le fort de Vanves
- le fort d'Issy

et d'autres ouvrages :

- la batterie de Pantin
- la batterie du Rouvray
- la batterie des Vertus
- l'ouvrage d'Aubervilliers
- la batterie d'Aubervilliers
- la redoute de la Faisanderie
- la redoute de Gravelle
- la lunette de Nogent
- la digue du Rû de Montfort
- la digue du Croult
- la rigole de la Briche
- la redoute de Fontenay-sous-Bois
- la lunette de Rosny
- la redoute de la Boissière
- la redoute de Montreuil
- la lunette de Noisy-le-Sec
- la redoute de Noisy-le-Sec
- la lunette de Romainville
- la courtine de Romainville

Architecture militaire : Enceinte de Thiers 000_0758
La zone des fortifs, à Saint-Ouen.

Architecture militaire : Enceinte de Thiers 000_0759
La porte de Pantin vers 1908.


Historique


Origine

Détail de la muraille, du fossé et du talus de défense.
Louis-Philippe, proclamé roi des Français en 1830, est convaincu que la clé de la défense du territoire consiste à empêcher Paris de tomber aux mains d'armées étrangères comme lors de la bataille de Paris en 1814. Il projette donc de construire autour de la capitale une enceinte de fortifications qui rendrait la ville imprenable.

Un premier projet est présenté à la Chambre des députés au début de 1833 par le maréchal Soult, président du Conseil et ministre de la Guerre. Il suscite d'emblée une très vive résistance de la part de la gauche, dont les orateurs soupçonnent — ou feignent de soupçonner — de la part du gouvernement des arrière-pensées de politique intérieure : on affirme que les fortifications sont en réalité destinées non à défendre la France, mais à menacer les Parisiens au cas où ils viendraient à se révolter contre le pouvoir royal.

Construction

Le budget pour la construction de l'enceinte est attribué en 1841. Les fortifications sont terminées en 1844.

Les fortifications englobent non seulement Paris (limité au mur des Fermiers généraux), mais également tout ou partie d'un anneau de communes situées autour de la capitale : Montmartre, La Villette, Belleville, Charonne, Bercy, Ivry, Montrouge, Vaugirard, Auteuil, Passy et Batignolles-Monceau.

Extension de Paris

En 1860, Paris étend ses limites directement jusqu'à l'enceinte de Thiers et annexe les communes (ou parties de communes) qu’elle englobe.

Architecture militaire : Enceinte de Thiers 000_0760
 La poterne des Peupliers, l'un des seuls vestiges encore visibles de l'enceinte de Thiers.


Déclassement

L'enceinte devient obsolète dès la fin du xixe siècle du fait de l'augmentation de la portée de l'artillerie, en particulier celle de l'armée prussienne en 1871. Son démantèlement est envisagé dès 18825. « La Zone » est peu à peu occupée par des constructions sauvages et abrite environ 30 000 personnes au début du xxe siècle.

Déclassées par la loi du 19 avril 1919, les fortifications sont progressivement détruites jusqu’en 1929. Leur emplacement fait d’abord place à des terrains vagues, qui sont progressivement réhabilités à partir des années 1930 par la construction de logements sociaux (les habitations à bon marché ou HBM), d’équipements sportifs et de parcs, voire d'immeubles de luxe comme les immeubles Walter dans le 16e arrondissement.

La forme des anciens bastions se retrouve en plusieurs endroits dans la topologie de la voirie sur cet espace.

Le boulevard périphérique de Paris est construit au-delà de l'emprise proprement dite de l'enceinte de Thiers, en bordure de « la Zone », et continue de matérialiser la séparation entre Paris et sa banlieue.

Restes contemporains

Quelques vestiges de l'enceinte de Thiers restent visibles dont, entre autres :

- la poterne des Peupliers, sous laquelle un bras de la Bièvre entrait dans Paris avant sa canalisation,
- le bastion no 1, actuellement situé rue Robert-Etlin à côté de l'échangeur de la porte de Bercy,
- un pan du bastion no 28, situé sur le côté de l'avenue de la Porte-de-la-Villette et servant de mur
  de clôture pour le Paris Event Center,
- le bastion no 44 derrière les ateliers Berthier, rue André-Suarès et rue du Bastion,
- le bastion no 45 dans le jardin Claire-Motte, rue Albert-Roussel6,
- un flanc du bastion no 28, porte de la Villette,
- une partie de la porte d'Arcueil,
- une partie de la porte de Montempoivre,
- un flanc de mur des voies ferrées sortant de la gare de Lyon et la gare de Paris-Bercy,
- une pierre du bastion no 82 dans les jardins de la fondation Deutsch de la Meurthe,
- plusieurs postes-caserne et casernes d'octroi construits dans certains bastions postérieurement
  à l'enceinte.

Architecture militaire : Enceinte de Thiers 000_0761
Le bastion no 1 vu depuis le pont National.

Architecture militaire : Enceinte de Thiers 000_0829
 Une partie du flanc de mur des voies ferrées sortant de la gare de Lyon et la 
gare de Paris-Bercy, à proximité de la porte de Charenton.




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Architecture militaire : Enceinte de Thiers 000_1455
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